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Le ministère français de la Mer a réagi lundi aux "nouvelles exigences" dont Londres a assorti la délivrance d'autorisations de pêche dans les îles anglo-normandes, estimant que celles-ci sont "nulles et non avenues".
De nouvelles exigences "nulles et non avenues". C'est en ces termes que le ministère français de la Mer a réagi lundi 3 mai aux critères dont Londres a assorti la délivrance d'autorisations de pêche dans les îles anglo-normandes et notamment l'île de Jersey.
"On considère que si de nouvelles exigences pour les zonages de mer ou les engins de pêche sont intégrées dans les licences, alors même qu'elles n'ont pas été notifiées à la Commission européenne, elles sont nulles et non avenues", a déclaré le ministère à l'AFP.
Il a rappelé son attachement au "strict respect de l'accord" de pêche négocié dans le cadre du Brexit : "Si le Royaume-Uni veut introduire de nouvelles dispositions, il doit les notifier à la Commission européenne qui nous les notifie, ce qui nous permet d'engager un dialogue ensuite. À ce stade, on a découvert ces nouvelles mesures techniques qui ne sont pas applicables en l'état à nos pêcheurs".
Pour les eaux de Jersey, le Royaume-Uni a publié vendredi une liste de 41 navires équipés de "Vessel Monitoring System" (VMS, un dispositif qui enregistre les positions des navires) et autorisés à pêcher depuis samedi.
Cette liste est accompagnée de nouvelles exigences "qui n'ont pas été concertées, discutées ni notifiées avant", a précisé le ministère à l'AFP.
"Où les navires peuvent aller et ne peuvent pas aller"
Elles consistent principalement en de nouveaux zonages de pêche, des indications au sein des eaux de Jersey - pour résumer, "où les navires peuvent aller et ne peuvent pas aller". Elles précisent également le "nombre de jours" que peuvent passer en mer les marins-pêcheurs, "et avec quels engins", a précisé le ministère.
Le ministère de la Mer a signalé à la Commission européenne ces nouvelles mesures qui n'étaient pas prévues : "C'est la Commission qui négocie, donc maintenant, on attend de sa part qu'elle engage une discussion avec le Royaume-Uni pour bien comprendre ce que cela signifie et qu'elle nous donne ensuite ses éclaircissements", a-t-on précisé de même source.
Avec AFP