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"C'est le moment d'ouvrir une nouvelle page entre la France et le Rwanda", dit Kigali

Vincent Biruta a déclaré à France 24 que les deux rapports – l'un en France et l'autre au Rwanda – remis ces dernières semaines à propos du rôle de la France pendant le génocide de 1994 au Rwanda "convergent" et permettent d'envisager d'ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. 

Le ministre des Affaires étrangères rwandais admet que les accusations passées d'officiels rwandais, à commencer par le président Paul Kagamé, selon lesquelles la France était non seulement complice, mais également coupable d'avoir participé au génocide, ne sont plus d'actualité.

Il explique aussi que le Rwanda ne cherche pas à engager des actions en justice contre d'anciens responsables français. Vincent Biruta espère toutefois que ceux qui sont soupçonnés d'avoir participé au génocide et se trouvent en France, dont la veuve de l'ancien président Juvenal Habyrimana, seront jugés. 

Le chef de la diplomatie rwandaise salue le "courage" du président français Emmanuel Macron, tout en soulignant que c'est à lui, et non au Rwanda, de décider s'il doit présenter des excuses formelles. Il explique que la date d'une visite du président français au Rwanda n'est pas encore décidée.

Vincent Biruta rejette les critiques émises par plusieurs pays occidentaux, notamment la Belgique, sur le procès de Paul Rusesabagina, l'ancien propriétaire de l'hôtel Mille Collines, célèbre pour avoir sauvé de nombreuses vies pendant le génocide et désormais ennemi du régime. Selon le ministre, le procès est juste et personne n'a à dicter au Rwanda son comportement.