logo

Élections générales sans grand enjeu

Le Front de libération du Mozambique (Frelimo), au pouvoir depuis 1975, part grand favori aux élections générales ce mercredi. Armando Guebuza devrait être réélu pour un second mandat.

AFP - Près de dix millions d'électeurs sont appelés aux urnes mercredi au Mozambique pour élire les députés provinciaux, nationaux et le président de ce pays d'Afrique australe, qui porte toujours les stigmates d'une longue guerre civile (1976-1992).

"Les conditions sont en place pour une élection dans le calme et l'ordre", a déclaré à l'AFP le chef de l'autorité administrative chargé d'organiser les élections, Felisberto Naife, à la veille du scrutin.

Le Front de libération du Mozambique (Frelimo), qui dirige cette ancienne colonie portugaise depuis son indépendance en 1975, est quasiment assuré de l'emporter en raison des divisions de l'opposition.

Le président Armando Guebuza, un millionnaire de 66 ans, devrait donc être reconduit pour un deuxième mandat à la tête de l'Etat, bien que son bilan soit entaché par la persistance d'une immense pauvreté.

Environ 90% des 20 millions d'habitants vivent avec moins de deux dollars par jour et la croissance soutenue des dernières années - de 8% en moyenne entre 1994 et 2007 - n'a profité qu'à une poignée de personnes. Quant à la reconstruction du pays, elle avance très lentement.

Le désenchantement de la population ne devrait pas profiter au parti d'opposition historique, la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), ni à son chef Afonso Dhlakama, candidat malheureux des trois derniers scrutins présidentiels.

La Renamo souffre en effet toujours de son image d'ancien mouvement rebelle soutenu par le régime raciste d'apartheid sud-africain, entre autres, et du centralisme imposé par son leader.

Lors des derniers scrutins municipaux, Afonso Dhlakama - connu pour écarter ses rivaux potentiels - avait refusé d'investir comme candidat de la Renamo Daviz Simango, maire de Beira, la seconde ville du pays, depuis 2004.

Celui-ci s'était présenté en indépendant et avait été le seul candidat non-Frelimo, élu à la tête d'une grande ville.

Fort de ce succès, il a fondé en mars le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), qui espère devenir la principale force d'opposition lors de ce scrutin.

Les chances du MDM sont toutefois amoindries par une décision controversée de la commission électorale, qui n'a validé ses candidats aux législatives que dans 4 des 13 circonscriptions du pays.

Les bureaux de vote doivent ouvrir à 05H00 GMT et fermer à 16H00 GMT.

Les premiers résultats pourraient être annoncés dans la soirée. Les résultats définitifs devront être rendus publics avant le 12 novembre.