
À la Une de la presse ce vendredi, ces récits de rescapés de la ville de Palma au Mozambique, une affaire d’espionnage embarrassante pour Moscou après l’interpellation d’un officier italien ou encore le pari d'un "New Deal" de Joe Biden aux États-Unis.
Alors que la ville de Palma, dans le nord du Mozambique, est toujours aux mains des jihadistes, l’exode de la population locale se poursuit. O Pais raconte le débarquement de 1 200 personnes dans le port de Pemba. Des déplacés "en sécurité mais avec un sentiment de douleur et d’amertume", titre le quotidien mozambicain.
Des histoires de déplacés rapportées aussi par le journal en ligne portugais Observador. À 73 ans, Estevao, presque aveugle, appuyé à sa canne, a traversé la brousse sept jours durant sans boire ni manger aux côtés de sa femme et d’un enfant. Il a fui jusqu’à Afungi avant d’être rapatrié dans un vol humanitaire. Aujourd’hui sans argent et sans nourriture, il ne sait pas où aller.
Dans les colonnes du journal portugais Diario de Noticias, Victor Angelo rappelle que la situation est urgente pour des questions humanitaires mais pas seulement au vu de la "complexité mozambicaine". Selon lui, cette prise de contrôle de Palma et de Mocimboa da Praia, l’année précédente par des jihadistes, risque de se répéter tout au long de la côte nord du pays. Une question se pose : "derrière une offensive aussi bien planifiée, y-a-t-il une main organisatrice ?" Qui avait intérêt à ce que ce mégaprojet d’extraction de gaz soit stoppé ?
Piloté par le français Total, il compte aussi d’autres acteurs comme le Portugais Galp Énergie. Un groupe pétrolier et gazier dans la tourmente, attaqué par l’association pour le climat Climaximo qui l'accuse d’avoir un rôle dans le conflit armé dans le nord du Mozambique. L’Observador publie ces affiches postées dans Lisbonne par l’association avec ce slogan : "Notre futur c’est le colonialisme".
Une affaire d'espionnage russe en Italie
C’est une affaire d’espionnage embarrassante pour Moscou après l’interpellation d’un officier italien. Walter Biot, capitaine de frégate, a été arrêté mardi, pris en flagrant délit alors qu’il venait de remettre une clé USB à un agent russe.
Le journal La Stampa titre sur les confessions de Walter Biot. Devant le juge d’instruction, il confesse avoir vendu 181 documents top secrets pour 5 000 euros. Il nie cependant avoir eu des motivations politiques et affirme n’avoir donné que des documents sans importance et qu'il n'est pas un traître. Sa femme explique qu'il a "agi par désespoir" en raison de ses dettes et des difficultés à subvenir aux besoins de leurs quatre enfants, dont l'un est atteint d'une maladie chronique.
Selon Le Figaro, l’affaire "jette un froid entre Rome et Moscou". En ordonnant l'expulsion de deux fonctionnaires russes, Mario Draghi affiche sa fermeté face au Kremlin et envoie des gages d’atlantisme à Washington. L’ambiguïté du gouvernement précédent appartient au passé.
Le retour du "big government aux États-Unis ?
Aux États-Unis, l’heure est au "New Deal". Joe Biden prévoit de faire passer l'impôt sur les sociétés de 21 % à 28 % afin de financer un ambitieux plan d'investissement dans les infrastructures. Deux mille milliards de dollars pour créer des millions d'emplois et relever le défi de la compétitivité face à la Chine. Pour Les Echos, c’est le retour assumé du "big government". Le journal économique explique que la pandémie a obligé la puissance fédérale à revenir au centre du jeu.
Pour le Washington Post, avec son "New Deal" et ses hausses d’impôts, Joe Biden fait le pari de l’"America great again", slogan si cher à Donald Trump.
Mais Joe a bien failli se faire voler la vedette par Jill. Une première dame, rapporte le Boston Globe, qui n’hésite pas à se déguiser pour réussir un poisson d’avril.