A la Une de la presse, ce jeudi 4 mars, la répression sanglante, hier, en Birmanie, des opposants au coup d’tat du 1er février. Le Brésil touché de plein fouet par la deuxième vague du Covid-19. L’équivalent du ministre de la Justice australien accusé de viol. Et un chat qui voulait voyager gratuitement.
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A la Une de la presse, la répression brutale des manifestations contre le coup d’État en Birmanie, où près d’une trentaine de personnes ont été tuées au cours de la seule journée d’hier.
The Irrawady évoque une "journée sanglante", au cours de laquelle au moins 38 personnes ont été tuées, les forces de l’ordre ayant tiré à balles réelles sur les manifestants désarmés. Face à ce bain de sang, le journal d’opposition veut croire que la partie n’est pas encore perdue et assure que "le soulèvement national, soudain mais vigoureux, continue à prendre de l’ampleur, malgré la répression qui s’est abattue sur tout le pays". Le journal regrette toutefois le manque de soutien de l’Asean, l’Association des nations d’Asie du sud-est, dont il dénonce la frilosité: "Le peuple birman sait que l’Asean n’est pas démocratique, que beaucoup de ses membres sont des semi-démocraties ou des régimes autoritaires.
La jeunesse birmane se moque de l’Asean, de la Chine et du Japon, et de tous les pays qui font mine de les soutenir du bout des lèvres". Les voisins de la Birmanie, eux, s’inquiètent avant tout de l’instabilité dans le pays. "Outre le sort des citoyens birmans, ce qui est en jeu, c’est l’avenir de l’Asie du sud-est": Asia Times se dit inquiet des conséquences "transnationales" du coup d’État. "L’affaiblissement de la démocratie dissuade l’investissement étranger dans le pays", note le site en évoquant l’exemple du conglomérat japonais Kirin Holdings, qui a annoncé mettre fin à ses activités en Birmanie. Asia Times prédit que "le bouleversement soudain de la vie politique birmane aura des implications durables, qui s'étendront probablement bien au-delà des frontières du pays".
A la Une également, le nombre record de morts liées au Covid-19 au Brésil, touché de plein fouet par la deuxième vague de la pandémie. D’après A Folha de São Paulo, le pays enregistre plus d’un millier de décès chaque jour, depuis près d’un mois et demi. Une hécatombe qui porte à quelque 260 000 morts, le nombre de victimes brésiliennes du Covid-19. "Le Brésil traverse actuellement la semaine la plus meurtrière qu’il ait connu depuis le début de la pandémie": le journal estime que le pays est en train de "recueillir les fruits empoisonnés de la désorientation, de l’ignorance, de la négligence et de l’imprévoyance" du gouvernement, et en particulier du président Jair Bolsonaro, dont il étrille l’appel à boycotter les masques, en pleine deuxième vague épidémique, alors que la campagne de vaccination "se traîne" et que les hôpitaux sont totalement débordés.
En Australie, l’Attorney general, l’équivalent du ministre de la Justice, a publiquement nié, hier, les accusations de viol portées contre lui. Ces accusations avaient été portées la semaine dernière à la connaissance du Premier ministre, Scott Morrison et de plusieurs parlementaires, via une lettre anonyme - une lettre rédigée par des amis de la victime présumée, qui s’était suicidée l’année dernière, à l’âge de 49 ans, les faits présumés remontant, eux, à 1988. Christian Porter, 50 ans, a donc reconnu, hier, en larmes, être la personne visée par ces accusations, qu'il nie toutefois catégoriquement.
The Australian, pour sa part, rappelle que cette nouvelle affaire éclate alors que le gouvernement a déjà été éclaboussé le mois dernier par d’autres accusations de viol et affirme qu’il est "impossible" de connaître la vérité sur ce qui s’est passé dans cette affaire, vieille de 33 ans, que si "les Australiens veulent que justice soit rendue pour les victimes de (ce crime), ils attendent aussi des enquêtes en bonne et due forme, savent que toutes les accusations de viol ne sont pas vraies et soutiennent la présomption d'innocence". The Sydney Morning Herald, en revanche, est beaucoup plus sceptique, et demande l’ouverture d’une enquête indépendante, pour faire toute la lumière sur cette affaire, en accusant Scott Morrison d’avoir cherché à l’étouffer - une stratégie que le journal juge "dommageable" pour l’image de l’Australie et pour les droits des femmes dans le pays.
Accusé, lui, de harcèlement sexuel, le gouverneur de l’Etat de New York, refuse de démissionner. Figure de la lutte anti-Covid aux Etats-Unis, promis à une carrière nationale, Andrew Cuomo se retrouve sous la pression de ses adversaires républicains, mais aussi d’une partie de son propre camp, selon Politico , qui fait état de l’embarras du parti démocrate – qui se présentait jusque-là comme le grand défenseur, comme le fer de lance du mouvement #MeToo, notamment lors de l’affaire Brett Kavanaugh, ce juge conservateur, dont la nomination à la Cour suprême avait failli être compromise par des accusations d’agression sexuelle.
Avant de vous dire à bientôt, je vous propose de jeter un coup d’œil au Guardian, qui raconte comment un petit chat a provoqué à lui tout seul un gros bazar, mardi, à la gare Euston de Londres, obligeant tous les passagers à changer de train en raison de son refus de quitter le toit d’une locomotive. Le resquilleur avait visiblement l’intention de voyager à l’œil jusqu’à Manchester. Les négociations, que dis-je, le bras de fer avec le personnel de la gare, qui a eu beaucoup de mal à convaincre la bestiole de quitter sa place, ont duré deux heures et demie.
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