À la une de la presse, lundi 1er mars, la répression sanglante en Birmanie des manifestations contre le coup d’État du 1er février. Le retour de l’ancien président Donald Trump sur le devant de la scène politique américaine. La polémique, en France, sur le scénario d’un nouveau duel Emmanuel Macron / Marine Le Pen en 2022. Et de la mode, pour se changer les idées.
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À la une de la presse, la répression sanglante, dimanche, en Birmanie, des manifestations prodémocratie, qui protestent contre le coup d'État du 1er février.
D'après The Straits Times, au moins 18 personnes ont été tuées au cours de la seule journée d'hier. Le journal de Singapour fait état de tirs à balles réelles sur les manifestants, et de plus d'un millier d'arrestations depuis le début de la mobilisation. Le quotidien britannique The Guardian cite un responsable catholique, dans ce pays majoritairement bouddhiste, qui évoquait hier un pays transformé en "champ de bataille", notamment à Rangoon, l'ancienne capitale, où des manifestants ont été visés alors qu'ils tentaient de mettre les blessés à l'abri. À Naypyidaw, la nouvelle capitale, d'autres brandissaient des portraits d'Aung San Suu Kyi en demandant sa libération, selon Le Temps. La prix Nobel de la paix, renversée par le coup d'État, accusée, entre autres, d'avoir importée illégalement des talkies-walkies, doit de nouveau comparaître aujourd'hui devant la justice, lors d'une audience à distance et à huis clos.
À la une également, la première apparition publique de Donald Trump depuis son départ de la Maison-Blanche, à l'occasion d'une conférence du parti républicain. Refusant, encore et toujours, de reconnaître sa défaite à la présidentielle, l'ancien patron de la Maison-Blanche a appelé à "l'unité" des conservateurs, selon The Times, qui précise que Donald Trump assure ne pas avoir l'intention de créer de nouveau parti, tout en n'excluant pas de se représenter. Cette perspective glace ses détracteurs, partagés entre l'incrédulité et l'inquiétude. "Donald Trump est-il une parodie de lui-même sur le déclin ou une menace terrifiante ?" : USA Today fait état d'un sondage, selon lequel 55 % des militants républicains disent avoir l'intention de voter à nouveau pour lui s'il se représente. Si le journal observe que cette proportion est en nette diminution par rapport aux mois qui ont précédé la présidentielle, il note aussi que si l'on cumule ces intentions de vote, à celles en faveur du gouverneur de Floride, Ron DeSantis, présenté comme un "mini-Trump", les deux hommes représentent à eux deux 76 %, soit une majorité écrasante, des républicains. L'emprise de Donald Trump et de ses idées sur les conservateurs se retrouve dans le dessin de Steve Breen pour The San Diego Union Tribune, qui le montre terrassant l'éléphant républicain. Ou encore dans celui d'Ed Hall, trouvé sur Twitter, où les éléphants sont devenus des moutons idolâtrant un Trump nauséabond.
Le nouveau président, Joe Biden, a pris le contre-pied de son prédécesseur, en choisissant de rendre public, vendredi, un rapport du renseignement américain mettant directement en cause le prince héritier d'Arabie saoudite dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Des accusations qui ne seront cependant suivies d'aucune sanction à l'encontre de Mohammed ben Salmane, pour le plus grand mécontentement du Financial Times, qui en conclut que les États-Unis "jugent le prince héritier responsable, mais ne lui demandent pas de rendre des comptes". "Jamal Khashoggi, de grands mots et puis rien" : L'Opinion se demande "à quoi bon dévoiler (un) document qui fâche le régime saoudien, sans satisfaire ses opposants choqués par la pusillanimité du président américain ?". Pour le quotidien français, "cette attitude fait penser à la phrase de Péguy sur la philosophie de Kant : "Il a les mains propres. Mais il n'a pas de main"".
En France, la majorité exprime sa colère après que le journal Libération a fait état, ce week-end, du refus exprimé par une partie des électeurs de gauche de voter pour Emmanuel Macron, en cas de nouveau duel avec Marine Le Pen en 2022. La une de la discorde est republiée sur la une de ce matin, une mise en abîme, pour enfoncer le clou. Face à la colère des élus de La République en marche, Libé critique une "macronie en plein déni", dont les "cris d'orfraie" masqueraient mal l'inquiétude. Le journal met en garde Emmanuel Macron contre la tentation de rejouer la carte du "front républicain" contre le patronne du Rassemblement national, comme en 2017. Un choix que Libération accuse le président d'entretenir "savamment, convaincu qu'il poussera la gauche à se mobiliser pour lui", au risque de jouer "dangereusement avec le feu". Emmanuel Macron devra peut-être aussi composer en 2022 avec les ambitions de Nicolas Sarkozy, dont l'ombre plane toujours sur la vie politique française. À moins que ses déboires judiciaires n'aient raison de l'ancien président, contre lequel le parquet a requis de la prison ferme pour "corruption" et "trafic d'influence", dans l'affaire dite des "écoutes". Le jugement est attendu ce lundi, selon La Dépêche du Midi.
On ne se quitte pas là-dessus. Pour se changer les idées, The Guardian fait état d'une tendance née en ces temps de Covid et de réunions à distance : les pyjamas costumes, ou costumes pyjamas, qui ont pour avantage de vous rendre présentables, tout en ménageant votre confort. Une tendance à la fois décontractée ET élégante, contrairement à celle dont fait état The Daily Star : l'association claquettes chaussettes. Un sacrilège total, quoi qu'en disent les fashionistas.
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