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L'UE se prononce en faveur de sanctions ciblées et d'un embargo sur les armes

Les Vingt-Sept ont notamment décidé de geler les avoirs financiers des membres de la junte. L'UE a également accepté le principe d'un embargo sur les armes après la violente répression de l’opposition le mois dernier.

L'Union européenne hausse le ton contre la Guinée. Mercredi, les ambassadeurs des 27 pays membres se sont mis d'accord sur des sanctions ciblées à l'encontre des membres de la junte militaire au pouvoir. L'UE a également accepté le principe d'un embargo sur les armes.

Le projet de résolution européen, qui doit encore être formellement avalisée la semaine prochaine par les ministres des Affaires étrangères de l'UE, prévoit "des mesures ciblant les membres du Conseil national pour la démocratie et le développement [la junte au pouvoir ndlr] et les individus associés, responsables de la répression violente ou de l'impasse politique dans le pays". Les sanctions ciblées devraient porter sur un gel d'avoirs financiers et des restrictions de visas pour l'Europe.

Cette décision fait suite à la sanglante répression d'une manifestation de l’opposition le mois dernier dans un stade de Conakry. Selon l’ONU, les violences des militaires seraient à l’origine d’au moins 150 morts. La junte a de son côté admis que 56 personnes avaient trouvé la mort. La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a par ailleurs ouvert une enquête sur ces évènements.

L'UE suit la Cédéao

Les représentants des pays européens ont également accepté le principe d'un embargo sur les armes contre la Guinée. La semaine dernière, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait déjà accepté ce principe d’un embargo et avaient demandé à l'UE, l'Union Africaine (UA) et les Nations unies de soutenir leur décision. Mardi, Washington avait de son côté apporté un soutien “ferme” à cette embargo.

L'aide au développement de l'UE est déjà gelée depuis le printemps et la Guinée est placée depuis fin juillet sous surveillance par les Européens en attendant un retour à l'Etat de droit, après le coup d'Etat de décembre qui a porté au pouvoir le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara.