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La Hongrie a commencé à vacciner sa population en utilisant le vaccin russe Spoutnik V. Le Premier ministre, Viktor Orbán, espère ainsi permettre la relance de l'économie et du tourisme. L'opposition dénonce une mise en scène de la défiance envers l'UE qui pourrait mettre en danger les Hongrois.

D'ordinaire remplie de touristes, la vieille ville de Budapest est désormais déserte. Covid-19 et confinement obligent, les restaurants se contentent de plats à emporter pour une clientèle locale. Le Premier ministre, Viktor Orbán, mise sur le vaccin russe Spoutnik V pour permettre la relance de l'économie en Hongrie :

"Je comprends le désespoir de ceux qui travaillent dans la restauration. Les vaccins arrivent et nous allons passer du soutien à la relance de l'économie", explique-t-il.

Le 9 février, Budapest avait annoncé avoir reçu 40 000 doses de ce vaccin, une première au sein de l'Union européenne (UE). Au total, le gouvernement en a commandé deux millions, qui doivent être livrées sur trois mois et permettre de vacciner 10 % de sa population.

Un message anti-Bruxelles

Selon Viktor Orbán, l'Union européenne ferait mieux de valider Spoutnik V à son tour au plus vite :

"Ce n'est pas acceptable que les Hongrois meurent parce que Bruxelles met trop de temps à obtenir le vaccin", dénonce-t-il.

Cependant, selon le député indépendant Akos Hadhazy, le Premier ministre met en danger la population juste pour pouvoir défier Bruxelles :

"L'un de ses objectifs, c'est la propagande : montrer à Bruxelles que le vaccin ne vient pas de l'Union européenne mais que ce sont les Russes qui vont nous sauver", analyse-t-il.