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Deuxième jour d'émeutes dans la cité Diar Echems à Alger

Pour le deuxième jour consécutif, des affrontements ont opposé la population de Diar Echems, à Alger, à la police. Ces émeutes sont les premières de cette ampleur dans la capitale depuis les événements d’octobre 1988.

Les affrontements entre policiers et manifestants se sont poursuivis, mardi, pour la deuxième journée consécutive dans le quartier populaire de Diar Echems à Alger. Selon une source proche des services de sécurité, plusieurs policiers ont été blessés, dont l’un grièvement. La veille, ont comptait des dizaines de blessés dont plusieurs agents de police.

Les heurts ont commencé lundi après que des jeunes de ce bidonville du quartier d'El-Madania soient descendus dans la rue pour manifester leur colère après avoir appris qu'ils ne figuraient pas sur une liste de personnes pouvant bénéficier d'un relogement. "Nous n'allons pas arrêter les émeutes. Nous allons continuer à nous battre jusqu'à la mort...", confiait, lundi, l’un des manifestants aux journalistes présents.

Chômage élevé et crise chronique du logement

Dans la soirée de lundi, la police avait entamé des négociations avec des représentants des manifestants. Mais les heurts ont repris de plus belle au début de l’après-midi mardi, après la rupture des discussions. Une heure plus tard, les forces de l'ordre avaient pratiquement bouclé El-Madania pour empêcher les jeunes, dont certains étaient cagoulés, de progresser en contrebas vers un quartier abritant des sièges de banques, d'entreprises publiques et privées, et un ministère. La tension est retombée après la tombée de la nuit, mais la police est restée déployée.

Selon Algéria Watch, une association de défense des droits de l'Homme en Algérie, cette remontée des hostilités serait également due au fait que les jeunes arrêtés lundi n’ont pas été relâchés comme l’avait promis les autorités.

Des troubles sociaux ont lieu périodiquement en Algérie, un pays où le taux de chômage est élevé et la crise du logement permanente. Toutefois, ils se produisent rarement dans la capitale.

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