À la Une de la presse, ce mardi 9 février : l’ouverture, aujourd’hui aux États-Unis, du second procès en destitution de l’ex-président Donald Trump. La comparution, hier, en Israël, du Premier ministre Benyamin Nétanyahu pour des faits de corruption présumés. La poursuite des recherches des victimes de la crue subite de dimanche dans le nord de l’Inde. Une photo du ministre de la Santé français qui fait un tabac. Et une rescapée du Covid-19 âgée de 116 ans.
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À la Une de la presse, l’ouverture, aujourd’hui aux États-Unis, du second procès en destitution de Donald Trump.
Accusé d’avoir incité ses partisans à l’insurrection et provoqué l’assaut du Capitole, le 6 janvier dernier, le milliardaire est le premier président de l’histoire des États-Unis à affronter cette procédure pour la seconde fois. Fait très rare également, des membres de son propre camp plaident en faveur de sa mise en accusation. Parmi eux, Adam Kinzinger, dont la tribune, publiée par The Washington Post, cite Winston Churchill : «Ceux qui n’apprennent pas de l’histoire sont condamnés à la répéter». Pour cet élu républicain, un procès en destitution contre Trump «n’est pas une perte de temps, mais un moyen de l’obliger à rendre des comptes» et d’empêcher l’Amérique de continuer sur la route «triste et dangereuse» qu’elle a commencé à emprunter.
Cette position reste toutefois minoritaire chez les républicains – majoritairement opposés à d’éventuelles poursuites contre l’ancien président. «Les actions de Donald Trump après les élections de novembre et le 6 janvier ont été une honte, mais l’assaut sur le Capitole ne fut ni une insurrection ni une tentative de coup d’État», martèle The Wall Street Journal, accusant les démocrates de chercher avant tout, à «nuire» au parti républicain.
L’affaire du Capitole, objet d’un nouveau bras de fer entre les deux camps - à voir avec le dessin de Bill Bramhall pour The New York Daily News, où l’âne démocrate démontre par A +B qu’il existe bien des «preuves» contre Donald Trump, sans parvenir à convaincre l’éléphant républicain, qui le juge «non coupable». Bill Day, pour The Washington Post, est sans illusion : même si les preuves contre lui ne manquent pas, l’ancien président parviendra tout de même à échapper à la justice, comme l’ancien footballeur OJ Simpson, dont le procès, au milieu des années 90, avait défrayé la chronique. Son avocat de l’époque, le mythique Johnnie Cochran, avait réussi à sauver la peau de son client avec un simple gant, et cette phrase, restée dans les annales : «If it doesn’t fit, you must acquit», «Si ça n’est pas la bonne taille, il faut l’acquitter».
À l’unisson de la presse américaine, Libération estime qu’il est fort probable que l’ex-président sera acquitté, dans la mesure où «seule une poignée de républicains (du Sénat) semblent prêts à vouloir tourner la page Trump, dont l’emprise sur le parti reste indéniable». «Un accusé toujours influent», note aussi La Croix,qui exprime sa perplexité : «Le jeu en vaut-il la chandelle?». Le journal estime que «l’inconvénient principal de ce procès est de détourner l’attention et l’énergie que requièrent les problèmes présents des États-Unis», à commencer par la pandémie, et qu’il risque d’apparaître avant tout comme «un règlement de comptes et une forme d’acharnement» qui pourrait «renforcer les liens» entre Trump et ses partisans, «plutôt que les détacher».
À la rubrique justice, toujours, en Israël, Benyamin Netanyahu a comparu hier devant les juges, pour des faits de corruption présumés. Comme le rapporte The Jerusalem Post, le Premier ministre a nié, à cette occasion, les accusations portées contre lui. À quarante-cinq jours des législatives, cette audience tombait évidemment plutôt mal, mais le journal tente d’en relativiser la portée, en évoquant un «drame qui aura peu d’impact sur les élections». Un sentiment partagé par Haaretz, dont le Premier ministre est pourtant la bête noire : «Pour Netanyahu, se retrouver sur le banc des accusés en pleine campagne électorale, et se présenter en victime d’une cabale de «l’État profond», de procureurs et de journalistes de gauche, livré à la merci de juges méfiants, peut l'aider à courtiser l'électorat de droite», diagnostique le journal.
En Inde, les secouristes tentent toujours de retrouver les victimes de la crue subite de dimanche, dans l’État de l’Uttarakhand, dans le nord du pays. The Hindu fait état de 171 personnes toujours portées disparues et de l’hypothèse, émise par certains experts, que cette crue pourrait avoir été provoquée par un glissement de terrain… ou des chutes de pierre ayant déclenché une avalanche, et non par la rupture d’un glacier de l’Himalaya - que le journal demande néanmoins aux autorités de préserver davantage. The Times of India fait pour sa part état de 197 personnes toujours recherchées et demande, lui aussi, au gouvernement, de faire respecter «l’écologie fragile mais vitale de l’Himalaya». Le quotidien américain The New York Times accuse, lui, les projets de développement hydroélectriques d’avoir encore davantage fragilisé la région, déjà durement touchée par l’impact du réchauffement climatique.
Un mot, enfin, de l’initiative très commentée en France du ministre de la Santé, Olivier Véran, de se faire vacciner hier contre le Covid-19, sous l’œil des caméras. Vous imaginez sans doute que les débats ont porté sur l’efficacité ou non des vaccins, sur leur dangerosité supposée, etc. Que nenni ! D’après le magazine GQ, les commentaires ont porté principalement sur la taille des biceps du ministre, certains internautes plaisantant sur le fait que les salles de sport ne sont visiblement pas fermées pour tout le monde, d’autres s’amusant sur toutes les transformations possibles d’Olivier Véran en Arnold Schwarzenegger, l’archi-musclé Terminator. Personnellement je trouve très gracieux le geste consistant à recouvrir son buste de sa chemise, telle Vénus. Elle, n’a pas eu le temps de se faire vacciner, mais est tout de même parvenue à vaincre le Covid-19. D’après le Huffington Post, sœur André, la doyenne des Français et des Européens, est tirée d’affaire, après avoir été testée positive le 16 janvier. Un petit exploit à l’aube de ses 117 ans. Bravo à elle…
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