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Nouvelle soirée d'émeutes anti-confinement aux Pays-Bas

Après un week-end de protestations contre le couvre-feu mis en place pour lutter contre le Covid-19, des émeutes ont éclaté lundi soir dans plusieurs villes des Pays-Bas. Au moins 70 personnes ont été arrêtées.

Les Pays-Bas ont connu dans la nuit de lundi 25 à mardi 26 janvier une deuxième flambée de violence orchestrée par des opposants au couvre-feu censé endiguer l'épidémie de coronavirus.

Les principales villes Amsterdam, Rotterdam et La Haye, mais aussi d'autres localités (Amersfoort, Geleen, Den Bosch, Haarlem...) : le couvre-feu imposé aux Pays-Bas ce week-end pour la première fois dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale a donné lieu à des émeutes, entre affrontements de contestataires avec les forces de l'ordre et actes de vandalisme contre des commerces.

Dans la soirée lundi, plus de 70 personnes avaient été arrêtées, selon la télévision publique néerlandaise NOS. Lundi soir, les maires de plusieurs villes du pays ont annoncé qu'ils allaient instaurer des mesures d'urgence pour tenter d'empêcher de nouveaux troubles. Celui de Rotterdam, par exemple, Ahmed Aboutaleb, a pris un décret autorisant la police à multiplier les arrestations.

"Pas pour rire"

Déjà la nuit précédente, la police avait arrêté 250 personnes lors d'émeutes similaires dans plusieurs villes. Le Premier ministre, Mark Rutte, avait condamné "la violence criminelle", estimant qu'il s'agissait "des pires émeutes en quarante ans".  "Cela n'a rien à voir avec la lutte pour la liberté. Nous ne prenons pas toutes ces mesures pour rire. Nous le faisons, car nous combattons le virus et que c'est pour l'instant le virus qui nous prend notre liberté", a ajouté le chef de gouvernement.

Une grogne similaire contre les restrictions est également apparue lundi à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, où les forces de sécurité ont dû contenir des jeunes protestataires qui visaient le siège des autorités locales. La Croix-Rouge libanaise a fait état de plus de 30 blessés. Le pays a prolongé un confinement strict jusqu'au 8 février.

La veille, dans un quartier de Tel-Aviv en Israël, des heurts avaient opposé la police à des juifs ultra-orthodoxes protestant contre le confinement. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a salué la "manière forte" employée par la police, qui a arrêté 13 personnes.

Avec AFP