Des centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villes de Tunisie, lundi, donnant parfois lieu à des heurts avec les forces de l'ordre, comme dans le quartier d'Ettadhamen, à Tunis.
Nouvelles manifestations et nouveaux heurts en Tunisie : des centaines de personnes ont jeté, lundi 18 janvier, des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre, et ces dernières ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser la foule.
Dans la capitale Tunis, des journalistes de Reuters ont constaté des affrontements entre la police et près de 300 manifestants dans le quartier d'Ettadhamen.
Par ailleurs, des résidents ont fait état de violences dans les villes de Kasserine, Gafsa, Sousse et Monastir. Des émeutes et des manifestations ont suivi le dixième anniversaire de la révolution tunisienne.
Sans revendications claires
Il est difficile de dire si les manifestations, sans revendications claires, dirigeants ou soutien des grands partis politiques, vont continuer ou si elles tourneront court.
Amnesty International a appelé à la retenue, citant des enregistrements sur lesquels des officiers de police étaient vus en train de frapper ou de traîner au sol des manifestants.
Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a annoncé lundi que 632 personnes avaient été arrêtées dans des heurts dimanche, les qualifiant d'"émeutes". La plupart des personnes détenues avaient entre 15 et 20 ans.
Depuis la révolution, qui avait chassé l'autocrate Ben Ali du pouvoir, la Tunisie a avancé vers une démocratie mais les problèmes économiques se sont aggravés, et le pays se trouve désormais au bord de la faillite.
Avec Reuters