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Après l'instauration d'un couvre-feu à 18 heures généralisé à toute la France métropolitaine, la presse française s'interroge sur l'efficacité d'une telle mesure. Certains demandent du temps pour savoir si cela peut être réellement bénéfique, d'autres préconisent un reconfinement, comme dans les pays voisins de la France.

La plupart des quotidiens reviennent sur l’annonce d’un couvre-feu généralisé à 18 heures en France métropolitaine. Mais cette annonce suscite de sérieux doutes dans la presse.

Pour Le Parisien, cette France du couvre-feu laisse perplexe. "Rester chez soi à partir de 18 heures a-t-il une réelle efficacité ?"' s'interroge le quotidien. L’éditorial de Jean-Michel Salvatore fait la comparaison avec les voisins européens, qui ont presque tous pris des mesures bien plus fortes allant jusqu’à un reconfinement au Royaume-Uni. En France, le gouvernement assure que la situation est "mieux maîtrisée" que chez ses voisins. Pour le dessinateur Ransom, l'hypothèse d'un reconfinement est à éviter "à tout prix" car cela remettrait de la pagaille dans la paperasse administrative française. 

Dans L'Opinion, la France se rêve en dernier bastion d'irréductibles gaulois devant l'envahisseur nommé "reconfinement". Le quotidien libéral relaie des déclarations de scientifiques pour qui un couvre-feu, même avancé à 18 heures, pourrait ne pas suffire.

Néanmoins, dans15 départements de l'Est de la France où cette mesure a été appliquée dès le 2 janvier, les taux de contaminations sont aujourd'hui moins élevés que dans le reste du pays, rappelle Le Figaro. Pourquoi d’après le quotidien de droite ? Parce que leurs habitants ne pouvaient plus se retrouver chez des amis après le travail. Moins de contacts, moins d’alcool, donc moins de risques de contaminations. Les moins de vingt ans connaîtront-ils un jour les joies de la détente en terrasse après une dure journée de travail ? À suivre.

A propos des jeunes, les conséquences des mesures sanitaires sur leur santé inquiète de plus en plus. C’est même un cri d’alarme que lance Libération en parlant de grande détresse de la jeunesse française. Angoisse, isolement, précarité... Avec la pandémie, la santé mentale des étudiants s’est fortement détériorée. Dans le quotidien de gauche, le président de l'Université Lyon-III raconte ses insomnies après que deux étudiants de son campus ont voulu se défenestrer. Le pronostic vital de l'un est engagé. "Les jeunes ont l’impression d’être les laissés pour compte de cette pandémie", raconte Libération. Enseignements à distance de plus en plus mal vécus, impossibilité de vivre une vie d’étudiant lambda. "Leur santé mentale va mal", décrit un médecin. "Il faut une réponse gouvernementale à la hauteur des attentes", conclut le président de l'université Lyon-III.

Dans une ambiance totalement différente, direction la Corée du Nord où les mots "couvre-feu" et "confinement" n'existent pas, peut-on lire dans The Guardian. Pyongyang a été le théâtre d'un nouveau défilé militaire avec une présentation de missiles dernier cri devant une foule nombreuse venue acclamée le leader Kim Jong Un. Officiellement, le pays n'est pas touché par la pandémie de Covid-19, même si plusieurs indicateurs indiquent le contraire. Le pays subit de plein fouet la crise liée à la pandémie, notamment depuis la fermeture de sa frontière avec la Chine.

Aux États-Unis, Donald Trump vit ses derniers jours à la Maison Blanche, et ses soutiens se comptent sur les doigts de la main. Cela ressemble à une histoire ou l'on se quitte ... ou pas. D'après le New York TImes, Donald Trump n'est pas près de se séparer de l’un de ses derniers fidèles, l'avocat et ancien maire de New York, Rudy Giuliani. Les deux hommes étaient en froid pour des questions d’argent. Depuis l'attaque du Capitole, Donald Trump en dit le plus grand bien. Rappelons que le milliardaire a vu le nombre de ses soutiens fondre en flèche après les événements du 6 janvier.

Mais il arrive aussi que ces histoires d’amour finissent vraiment. C’est ce qui passe souvent pour un mariage arrangé, comme celui entre Donald Trump et son vice-président, Mike Pence. "Une relation au goût amer", raconte l’Irish Times, alors que les deux hommes sont, malgré les apparences, en froid depuis les événements du Capitole. Leur histoire ne tient désormais plus qu'à un fil. Mais était-ce vraiment de l’amour ?