logo

À la Une de la presse, ce jeudi 14 janvier : le vote d’une seconde procédure de destitution contre Donald Trump par la Chambre des représentants. Une nouvelle crise politique en Italie. Le dixième anniversaire de la révolution tunisienne. Et deux histoires de bestioles.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

À la Une de la presse, le vote, hier, de la Chambre des représentants en faveur d’une mise en accusation de Donald Trump pour «incitation à l’insurrection».

«Mis en accusation. Deux fois» : USA Today précise que Donald Trump, considéré comme «un danger clair», est le seul président de l’histoire des États-Unis à avoir été visé par deux procédures de destitution - une rebuffade, non seulement de la part des élus, mais aussi de «tous les Américains témoins» des violences au Capitole, selon le journal.

«Trump de nouveau mis en accusation», titre le Washington Post, texte de l’impeachment à l’appui : «Le président Trump a gravement mis en danger la sécurité des États-Unis et de leur gouvernement, menacé l’intégrité du système démocratique, interféré dans le processus de transition pacifique et mis en danger (le Congrès)». Le journal évoque «un président de plus en plus isolé, renfrogné et vindicatif», que peu acceptent encore, désormais, de défendre.

À moins d’une semaine de la fin de son mandat, la sécurité a été considérablement renforcée à Washington. Des soldats de la Garde nationale ont déjà été déployés, notamment au Capitole, dont ils semblent désormais occuper chaque recoin - d’où l’image assez surréaliste, largement diffusée sur les réseaux sociaux depuis hier, et qu’on retrouve, ce matin, à la Une du Times, de soldats armés en uniformes et gilets pare-balles, allongés à même le sol, dans des positions pour le moins inconfortables, sous les yeux d’Abraham Lincoln, l’un des pères fondateurs des États-Unis.

Mais que ceux qui s’inquiètent de ces conditions spartiates se rassurent : d’après USA News, ces soldats ne sont pas logés sur place, mais simplement en train de se reposer, entre deux tours de garde. L’armée au Capitole : du temps de son mandat, Trump rêvait d’un défilé militaire à Washington... Le voici, ironise le dessinateur Matt Davies, qui fait de la Garde nationale une «unité anti-insurrection présidentielle». Morale de l’histoire, selon Mike Thomson : le président qui se targuait de pouvoir tirer sur quelqu’un en pleine 5ème Avenue et d’être capable de s’en tirer malgré tout est finalement tombé sur un os – il a visé la Statue de la liberté, sur l’Avenue de la Constitution. «Mauvaise avenue», annonce, imperturbable, Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants. Deux dessins trouvés sur Twitter.

En Italie, l’ancien président du Conseil Matteo Renzi a annoncé hier que ses ministres allaient quitter le gouvernement. Mécontent des projets de répartition du plan de relance européen, le patron d’Italia Viva a mis ses menaces à exécution, au grand mécontentement d’Il Fatto Quotidiano : «Ciao», titre le quotidien – qui transforme le mot «au revoir» en acronyme de «crise irresponsable» provoquée par Matteo Renzi, accusé de faire chuter le gouvernement pour «éliminer» le président du Conseil, Giuseppe Conte. En choisissant de rompre l’alliance entre le Mouvement 5 étoiles, le Parti démocrate et Italia Viva, Matteo Renzi «plonge l’Italie dans l’obscurité», critique Il Manifesto, qui fait état des tentatives de Giuseppe Conte pour constituer un groupe de parlementaires «responsables» pour soutenir son gouvernement, et éviter des élections.

La Tunisie, elle, commémore aujourd’hui le dixième anniversaire du départ du président Ben Ali et de la «révolution du jasmin». «Maigre bilan, désespoir généralisé!». Dix ans après, La Presse n’a pas le cœur à la fête : «Crises politiques interminables, situation économique catastrophique, perturbations sociales sans fin». «Il faudra être très optimiste pour croire que la Tunisie est sur le chemin de la concrétisation des objectifs de la révolution», écrit le journal, en appelant les Tunisiens à «rester (malgré tout) optimistes, soudés» et patients.

«L’État tunisien a réussi son rendez-vous avec la démocratie. Mais à quel prix?» : Kapitalis dénonce la façon dont «la transition démocratique s’est transformée en un système de corruption généralisée et de luttes politiciennes démagogiques et mesquines». Le site tunisien met en garde contre le risque que «la seule démocratie naissante du monde arabe s’autodétruise ou revienne à une forme de régime autoritaire - à moins que ses dirigeants ne se rachètent à temps et ne mettent en route des réformes économiques audacieuses qui redonnent de l’espoir à la masse des jeunes chômeurs du pays, les éternels laissés pour compte».

On ne se quitte pas là-dessus. On savait les singes de Bali voleurs - les journaux regorgent d’insolites sur leurs méfaits. On ne savait pas, en revanche, que ces macaques ne sont pas juste des voleurs aux petits pieds et qu’ils ont, paraît-il, un vrai talent pour chiper les objets ayant le plus de valeur, comme les appareils électroniques. C’est ce qu’ont observé des chercheurs, dont les travaux sont cités par The Guardian. Sacrés ouistitis. The Guardian, qui fait état d’une offre d’emploi pas banale. Si vous êtes disponible, et que vous aimez les bisons, c’est LE job qu’il vous faut : gardien de bisons, dans un parc naturel du sud-est de l’Angleterre. Descriptif de l’offre : s’assurer de la bonne santé des bisons, de leur sécurité, de l’entretien des clôtures et observer comment les visiteurs interagissent avec les bestioles...

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.