
Lors d'une audition à l'Assemblée nationale, Olivier Véran a déclaré mardi que la stratégie vaccinale de la France n'avait pas changé mais qu'elle avait été accélérée. Selon les chiffres du ministre de la Santé, 138 000 personnes ont été vaccinées dans le pays depuis le début de la campagne et un seul cas d'effet indésirable de nature allergique a été identifié.
Se voulant rassurant, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a de nouveau défendu, mardi 12 janvier, la stratégie vaccinale du gouvernement français face à l'épidémie de coronavirus. Il a rappelé l'objectif d'un million de personnes vaccinées fin janvier en dépit d'une logistique "complexe".
"Nous ne naviguons pas à vue, une stratégie a été définie", a-t-il déclaré lors d'une audition à l'Assemblée nationale.
"Notre stratégie n'a pas changé, nos priorités non plus mais le calendrier a été accéléré", a-t-il ajouté.
Depuis le début de la campagne de vaccination fin décembre, 138 000 Français ont été vaccinés contre le Covid-19, a indiqué Olivier Véran.
Un seul cas d'allergie recensé en France
Jusqu'ici, un seul cas d'effet indésirable de nature allergique a été recensé, "dont l'issue a été favorable et les suites simples", a précisé le ministre.
Selon lui, la fréquence de cet effet indésirable correspond à ce qui a été observé à l'étranger, avec environ 1 cas pour 100 000 personnes.
Les autorités sanitaires américaines avaient indiqué le 7 janvier qu'une personne sur environ 100 000 (soit 21 cas sur 1,8 million d'injections) avait fait une réaction allergique grave après avoir reçu une dose du vaccin aux États-Unis, en soulignant que les bénéfices de la vaccination étaient bien supérieurs aux risques potentiels.
L'une des hypothèses pour expliquer ces réactions allergiques porte sur la présence dans le vaccin d'une substance, le polyéthylène glycol (PEG), qui est utilisée dans de nombreux produits courants comme les laxatifs, les shampoings ou le dentifrice mais n'a encore jamais été employée dans des vaccins.
Deux millions de doses supplémentaires attendues
Olivier Véran a par ailleurs assuré que la France disposait de suffisamment de doses de vaccins et d'équipements pour la vaccination.
Le pays compte notamment 3,3 millions d'aiguilles et en recevra deux millions supplémentaires dans les prochains jours, a indiqué Olivier Véran, ajoutant que tous les départements disposaient de supercongélateurs nécessaires à la conservation du vaccin développé par Pfizer et BioNTech.
"C'est une logistique complexe mais nous tenons le choc", a affirmé Olivier Véran.
La France a reçu 50 000 premières doses du vaccin Moderna, qui pourra être déployé cette semaine dans les communes les plus touchées, a indiqué le ministre.
Olivier Véran a par ailleurs défendu le recours au secteur privé, notamment à l'entreprise Doctolib pour organiser la prise de rendez-vous pour la vaccination.
"Nous aurions dû tout construire à partir de rien, alors que nous avons en France de très solides entreprises françaises capables de fournir tous les services dont nous avons besoin ?", a-t-il justifié.
Avec AFP et Reuters