
"Quelques dizaines de résidents" d'établissements pour personnes âgées vont recevoir le vaccin développé par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTec dès dimanche, lançant la campagne de vaccination en France. Elle s'accélérera avec des livraisons "plus importantes" début janvier, précise le ministre de la Santé.
Après les États-Unis et le Mexique - où elle débutera jeudi -, ce sera bientôt au tour de l'Europe. La première campagne de vaccination contre le Covid-19 débutera dimanche en France dans des établissements pour personnes âgées et touchera "quelques dizaines de résidents", a annoncé mardi 22 décembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran.
"Il y aura d'abord deux ou trois établissements concernés. Un du côté de Paris, pas très loin de Paris, un autre du côté de la Bourgogne Franche-Comté et puis éventuellement un troisième qui est en discussion", a déclaré le ministre, précisant que les premiers vaccins seraient "livrés samedi" sur le territoire. Il précise que cette campagne concerne toute l'Europe.
Ces premières injections du vaccin développé par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech seront étendues "à d'autres établissements le lundi puis le mardi. On va égrener comme ça progressivement, c'est l'initiation de la campagne vaccinale", a ajouté Olivier Véran. Pour cela, il faudra que la Haute Autorité de santé en France rende un avis favorable sur ce vaccin, jeudi à 11 heures.
Des livraisons de vaccins "plus importantes" sont prévues pour "la fin du mois de décembre et au début du mois de janvier".
Interrogé sur l'opportunité de rendre obligatoire le vaccin pour aller au restaurant ou se rendre dans un lieu public, le ministre a répondu que non. "La vaccination contre le coronavirus ne sera pas obligatoire ni pour prendre un transport en commun ni pour entrer dans un restaurant ni évidemment pour aller travailler", a-t-il réitéré.
L'examen du projet de loi sur les urgences sanitaires reporté
Durant son entretien sur TF1, le ministre de la Santé est également revenu sur le projet de loi controversé instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires en cas de future pandémie. Il ne sera pas examiné par le Parlement "dans les prochains mois, avant d'être sorti de la crise", a précisé Olivier Véran.
La possibilité de voir conditionnés certains déplacements à la vaccination, évoquée dans ce projet de loi présenté lundi en Conseil des ministres, a suscité des réactions enflammées de l'opposition, qui redoute une restriction des libertés.
"Ce texte n'a pas du tout vocation à envisager la vaccination obligatoire contre le coronavirus", a assuré Olivier Véran. Mais, "parce qu'il faut de la confiance pour que les Français se fassent vacciner librement (...), le gouvernement ne proposera pas ce texte devant le Parlement avant plusieurs mois, avant d'être sorti de la crise". "Le débat est clos", a-t-il estimé.
Quelque 386 malades du Covid sont décédés ces dernières 24 heures, portant le nombre total de décès à 61 702 depuis le début de l'épidémie, selon les chiffres publiés mardi soir par Santé publique France.
Avec AFP