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À la une de la presse mercredi, la présentation en conseil des ministres de la loi "confortant les principes républicains".

La Croix précise que cette présentation intervient à l'occasion de l'anniversaire de la loi de 1905, qui a établi la séparation entre les Églises et l'État, le principe de la laïcité, présenté comme une "exception française". Le journal chrétien rappelle à quel point l'opération fut, à l'époque, "très douloureuse" et qu'il a fallu du temps pour que "l'affrontement entre le catholicisme et la République" prenne fin. "Il faudra aussi du temps pour établir une relation sage entre l'islam et la laïcité française", estime le journal. Le texte du gouvernement avait été baptisé initialement "projet de loi contre le séparatisme islamiste" - deux termes dont la disparition semble satisfaire 20 minutes, qui voit l'exécutif avancer "avec fermeté et prudence", avec ce texte "tout en mesure(s)". Déception, en revanche, du Figaro, qui regrette qu'Emmanuel Macron ait révisé "ses ambitions à la baisse" "pour ne pas heurter les consciences, y compris à l'étranger". "La raison commande pourtant de n'avoir pas la main qui tremble, de refuser de se laisser intimider", critique le journal.

Le texte ne satisfait pas non plus à gauche. "Il n'y est nulle part question d'"islamisme", mais tout le monde y pense", et ce projet de loi "risque d'attiser les fractures avec le monde musulman et de diviser à nouveau la majorité sur les questions de laïcité", s'inquiète Libération. L'Humanité dénonce, lui, "le dangereux calcul" du président, qui aurait pris le risque "d'aggraver les maux qu'il prétend combattre".

La presse française revient aussi ce matin sur la demande de condamnation à la prison ferme, requis contre l'ancien président Nicolas Sarkozy - une première, en France. D'après La Dépêche du Midi, le parquet national financier a requis hier quatre ans de prison, dont deux fermes, pour "corruption" et "trafic d'influence", à l'encontre de l'ex-président, mais aussi de son avocat et d'un ancien haut magistrat. Des délits aggravés, selon le PNF, par le statut des trois personnalités, accusées d'avoir "considérablement froissé le tissu institutionnel (de) l'état de droit".

À la rubrique justice, toujours, la condamnation, au Sénégal, de trois pères de famille, pour avoir financé le départ illégal de leurs enfants vers l'Europe. Il s'agit, là encore, d'une première, selon La Croix, qui précise que les trois hommes ont été condamnés à un mois de prison ferme. Parmi les condamnés, Lamine Faye, qui avait versé un peu moins de 400 euros pour que son fils de 14 ans tente de réaliser ses vœux d'apprenti footballeur en Europe. Il est mort, le mois dernier, quelque part au large de la Mauritanie. D'après le journal, ces condamnations  répondent à la nouvelle "stratégie, plus répressive, du gouvernement sénégalais, pour tenter de stopper le flux de départs illégaux vers l'Europe", une stratégie vouée à l'échec, selon un militant de la société civile, qui évoque le "sentiment de désespoir trop profonde, (la) trop grande frustration", des candidats au départ.

Un mot, également, de cet incident qui a stoppé, hier, après eulement un quart d'heure de jeu, le match de Ligue des champions PSG - Basaksehir. D'après L'Équipe, l'entraîneur adjoint du Basaksehir, le Camerounais Demba Ba, se serait plaint d'insultes racistes de la part du quatrième arbitre roumain, avant d'être rapidement soutenu par l'ensemble de son équipe et par les joueurs du PSG. Tous les footballeurs ont finalement quitté le terrain avant la fin de rencontre. Le quotidien sportif fait état du "ras-le-bol" des joueurs face au racisme, "ras-le-bol des cris de singe et des insultes racistes". "Ceux qui étaient sur le terrain, hier soir, ont envoyé un nouveau message et personne ne leur en voudrait d'avoir créé un précédent. Cette idée que lorsque l'un des leurs est insulté ou discriminé, il n'est plus tout seul à vouloir quitter la pelouse". Le fléau du racisme dans les stades, dont il est aussi question du côté de Libération, qui rapporte que le Beitar Jerusalem, le club israélien "plus connu pour ses chants anti-arabes que pour ses prouesses sportives", vient d'être racheté à 50 % par un riche émirati, le cheikh Hamad ben Khalifa al-Nahyan. "Un des actes les plus spectaculaires de la normalisation israélo-golfienne", selon Libé. Et un peu, aussi, l'ironie de l'Histoire.

À ceux que le récit de ces prouesses diverses et variées, donnerait l'envie de retourner se réfugier sous la couette, je suggère de jeter un cil au Parisien, qui fait état d'une étude sur la vie sexuelle et affective des Français durant ce deuxième confinement et d'une vertu inattendue du télétravail : le boom de la sieste crapuleuse, favorisée également, semble-t-il, par le retour des enfants à l'école ainsi que par "la saisonnalité". "Il fait froid, on a besoin de plus de chaleur humaine. Et puis, dans une situation qui reste stressante, le sexe permet de décompresser", selon un sondeur…

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