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Les bureaux de vote ont ouvert, dimanche, en Roumanie, où la population est appelée à élire ses députés. Un scrutin pour lequel les libéraux pro-Européens sont favoris, malgré leur très critiquée gestion de la crise sanitaire.
Les Roumains ont commencé à voter, dimanche 6 décembre, pour des législatives dont les libéraux pro-Européens au pouvoir sont donnés favoris, malgré une gestion critiquée de la pandémie de Covid-19, qui menace de plomber les fêtes de fin d'année.
Plus de 18 millions d'électeurs sont attendus aux urnes qui fermeront à 21 h (heure locale), un processus électoral soumis aux mesures de restriction devenues la norme (masques, désinfectants, distanciation).
À l'étranger, où les bureaux de vote ont ouvert dès samedi, près de 90 000 personnes avaient déjà exprimé leur suffrage, selon l'autorité électorale (AEP).
Poussés par la pauvreté, quatre millions de Roumains ont émigré ces dernières années notamment en Europe de l'Ouest, à la recherche d'emplois mieux rémunérés.
Le taux d'abstention pourrait atteindre 60 %
En Roumanie, toutefois, il ne devrait pas y avoir de foule. Fruit de l'effet conjugué de la pandémie et de la lassitude des électeurs, le taux d'abstention pourrait avoisiner les 60 %, selon les analystes.
La course s'annonce disputée mais le Premier ministre Ludovic Orban, à la tête depuis un an d'un gouvernement de centre-droit minoritaire, semble bien positionné pour garder son poste.
Son Parti libéral (PNL) est crédité de 28 % des intentions de vote, lors de ce scrutin en un seul tour, devant les sociaux-démocrates (PSD, opposition, 23 %) et les réformistes d'une jeune alliance de centre droit, USR-Plus (18 %), selon un dernier sondage de l'institut IMAS.
Soutien du populaire président roumain
Dans une région où les populistes et les souverainistes gagnent du terrain, Ludovic Orban affiche son attachement aux valeurs européennes et promet de moderniser les systèmes de santé et d'enseignement aux infrastructures vieillissantes, mises à rude épreuve par la pandémie.
Les libéraux disposent d'un atout de taille : le soutien du populaire chef de l'État Klaus Iohannis, issu de leurs rangs.
Balayant les accusations d'"entorse à la Constitution", ce dernier a ouvertement fait campagne pour le PNL et exclu un retour aux affaires des sociaux-démocrates durant son second mandat, qui court jusqu'en 2024.
Vendredi, au dernier jour de la campagne, il a lancé une nouvelle pique à l'adresse du PSD, souhaitant que "la Roumanie se sépare définitivement de ceux qui ont tenté de la faire dérailler de son parcours européen et démocratique".
Grand gagnant du précédent scrutin de 2016, le PSD avait lancé une refonte controversée du système judiciaire qui avait suscité de sévères mises en garde de Bruxelles. Cette réforme avait par ailleurs été accueillie par une vague de contestation d'une ampleur sans précédent depuis la chute du régime communiste fin 1989.
Affaibli en outre par l'emprisonnement pour corruption de son ex-chef de file Liviu Dragnea, le PSD, qui a dominé la scène politique ces 30 dernières années, a été écarté du pouvoir par une motion de censure fin 2019 mais demeure majoritaire au Parlement.
Appelant les Roumains à voter en nombre, Ludovic Orban s'est engagé à maintenir le cap des réformes attendues par l'UE, dont la Roumanie est membre depuis 2007, et à faire rebondir l'économie, durement frappée par la pandémie.
Le nouveau patron du PSD, Marcel Ciolacu, accuse en revanche le gouvernement d'"incompétence", lui reprochant l'"échec" à tenir sous contrôle la seconde vague de Covid-19.
Avec AFP