Le géant agroalimentaire français Danone, dont les ventes sont malmenées par la pandémie de Covid-19, a annoncé vouloir supprimer jusqu'à 2 000 postes dans ses sièges en France et à l'étranger, afin de "simplifier" son organisation et renouer avec la croissance.
Dans le cadre d'un plan d'adaptation aux conséquences de la crise sanitaire déclenchée par la pandémie de coronavirus, le groupe agroalimentaire Danone a dit viser, lundi 23 novembre, un milliard d'euros d'économies en 2023 et annoncé environ 1 500 à 2 000 suppressions de postes.
"Sur la France, ce sera 400 à 500 personnes", "essentiellement des directeurs, des managers", qui seront concernées par ces suppressions de postes, a précisé à l'AFP le PDG de Danone Emmanuel Faber.
Les baisses d'effectifs concerneront "toutes les structures d'équipes communes qui sont au-dessus des pays", comme "nos sièges à Amsterdam, à Singapour, à Paris", a-t-il détaillé, soulignant que ce plan, appelé "Local First", avait pour objectif de "redonner du pouvoir à l'échelon local", aux pays dans lesquels Danone opère.
Le groupe en attend "une baisse de ses frais généraux et d'administration de 700 millions d'euros, représentant environ 20 % des coûts de structure de l'entreprise", est-il rapporté dans un communiqué.
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"Accélérer la digitalisation" des usines
Danone mise parallèlement sur de "nouvelles sources de productivité industrielles permettant de réduire de 300 millions d'euros le coût des produits vendus", est-il ajouté. Il s'agit notamment d'"accélérer la digitalisation", la robotisation des usines, a déclaré Emmanuel Faber, en passant d'une "demi-douzaine d'usines fortement digitalisées" à 40 en 2023. Au total, le groupe vise donc un milliard d'euros d'économies d'ici à 2023.
"Ce plan a pour objectif de remettre Danone sur le chemin de la croissance rentable qui était celui qu'elle a toujours connu", a fait valoir Emmanuel Faber. Il s'agit de se "reconnecter à notre objectif de croissance le plus vite possible, qui est de 3 à 5 % de croissance annuelle rentable - c'est-à-dire en améliorant notre marge", a-t-il ajouté.
Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 5,4 %, à 18 milliards d'euros. La crise sanitaire pénalise particulièrement les ventes d'eaux en bouteille (-20,5 %), avec son cortège de restaurants et bars fermés.
Avec AFP et Reuters