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L'Asie, nouvelle plus grande zone de libre-échange de la planète

Quinze pays d'Asie signent le plus important accord de libre-échange de la planète qui concernera plus de 2,2 milliards d'habitants. La Chine renforce ainsi potentiellement son poids dans le commerce mondial.

Le "Partenariat régional économique global" (RCEP) regroupe les 10 pays de la zone de libre-échange de l’Asean, ainsi que la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Cet ensemble représente un marché de plus de 2 milliards 200 millions d'habitants, soit 30 % de la population mondiale et de plus de 26 milliards de dollars, là aussi près d’un tiers du PIB mondial. Cela représente plus que n'importe quel accord commercial sur la planète, davantage même que l'Union européenne.

Comme tout accord de libre-échange, le RCEP va d’abord permettre des baisses de tarifs douaniers et une simplification des procédures douanières, notamment pour les composants automobiles ou électroniques.

En revanche, le partenariat impose très peu de réglementations : rien notamment sur les normes environnementales ou sociales. Pour la majorité de ces pays, cela ne va pas changer grand-chose car un certain nombre avaient déjà des accords bilatéraux ou bien au sein de l’Asean. Mais c'est bien la première fois que le Japon signe un tel accord avec la Corée du Sud et surtout que la Chine signe avec le Japon - des pays qui entretenaient des rivalités commerciales depuis longtemps.

La Chine accroît ainsi son potentiel commercial et marque un grand coup, notamment face aux États-Unis. Elle avait d'ailleurs accepté de participer aux négociations en 2012 pour contrer une initiative américaine sous Barack Obama. Ce dernier voulait construire une zone de libre-échange transpacifique (TPP) entre plusieurs pays d’Asie, d’Amérique latine et nord-américains. Mais Donald Trump a claqué la porte de ces négociations en 2017 et le TPP s’est fait sans les États-Unis, qui ne font donc pas partie d’une zone de libre-échange avec l’Asie.