logo

Cinq jours après son entrée en fonction, qui a suscité de violentes manifestations au Pérou, le président péruvien par intérim, Manuel Merino, a annoncé dimanche sa démission.

Le président du Pérou par intérim, Manuel Merino, a annoncé sa démission, dimanche 15 novembre, cinq jours après son entrée en fonction qui a suscité de violentes manifestations.

"Je veux faire entendre à tout le pays que je présente ma démission", a déclaré Manuel Merino lors d'une allocution télévisée au lendemain de la violente répression des manifestations exigeant son départ qui a fait deux morts et une centaine de blessés.

Manuel Merino avait pris mardi la présidence par interim après la destitution du président Martin Vizcarra en raison d'accusations de corruption qu'il nie. Mais une partie de la population a rejeté sa destitution.

Démission de plusieurs ministres du cabinet présidentiel

Dans l'après-midi, dimanche, les manifestants ont occupé des places du centre de la capitale, Lima. Les manifestations ont commencé paisiblement mais sont devenues plus intenses en début de soirée. Certains manifestants ont jeté des pierres et tiré des mortiers d'artifices en direction des forces de police qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Deux jeunes manifestants ont été tués dans des affrontements, selon le Bureau du Ombudsman à Lima. Le programme de santé public EsSalud a confirmé dans un communiqué que deux jeunes hommes étaient décédés de blessures par balle.

Selon le coordinateur national des droits de l'Homme, 102 personnes ont été blessées et au moins 41 sont portées disparues. Le ministère de la Santé a déclaré séparément que 63 personnes ont été hospitalisées après avoir été blessées ou avoir inhalé des gaz lacrymogènes. Au moins neuf ont été blessées par balle, selon les responsables.

Après les violences, 11 des 18 ministres du cabinet présidentiel, qui avaient prêté serment jeudi, ont annoncé leur démission.

Avec AFP et Reuters