logo

Face au peu d'empressement que le chef de l'État tchèque, Vaclav Klaus, met à signer le traité de Lisbonne, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a exhorté Prague à "remplir ses obligations".

Face aux réticences que le chef de l’Etat tchèque, Vaclav Klaus, éprouve à parapher le traité de Lisbonne, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a demandé aux autorités de Prague de ne pas inventer d'"obstacles artificiels". Alors que les 26 autres pays de l'Union européenne (UE) ont déjà ratifié le texte, Vaclav Klaus conditionne sa signature à une exemption sur la Charte européenne des droits fondamentaux, l’une des composantes annexes du traité, dont il craint qu’elle n’autorise la restitution des biens que les Allemands des Sudètes se sont vus confisqués après la Seconde Guerre mondiale.

"Le président de la République tchèque n'a plus rien à perdre, son avenir politique dans son pays est terminé, explique Kattalin Landaburu, correspondante FRANCE 24 à Bruxelles. C'est une façon d'affirmer haut et fort son euroscepticisme alors que, paradoxalement, c'est lui qui a signé l'adhésion à l’UE pour son pays."

"J’ai encouragé le Premier ministre Jan Fischer à trouver une solution", a expliqué José Manuel Barroso, qui redoute qu’une dérogation ne rallonge encore le processus de ratification dans l'ensemble des pays de l’UE.

"José Manuel Barroso a affirmé qu'une dérogation serait discutée lors d'un sommet fin octobre, affirme Kattalin Landaburu. Toutefois, il a martelé qu'il n'était pas question de rouvrir le traité de Lisbonne."