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À J-2 de la présidentielle américaine, Barack Obama omniprésent

Barack Obama reste aux côtés de Joe Biden. À deux jours de la présidentielle américaine, le candidat démocrate mise énormément sur le charisme de l'ancien président des États-Unis, alors que Donald Trump lance ses dernières forces dans la bataille.

L'un aidé par Barack Obama, l'autre en multipliant les étapes : Joe Biden et Donald Trump ont accentué, samedi 31 octobre, leurs efforts de campagne dans le Michigan et en Pennsylvanie, deux États cruciaux dans la dernière ligne droite avant l'élection présidentielle mardi.  

"Quatre ans de plus, quatre ans de plus", ont scandé, tour à tour, les partisans du président américain réunis à Newtown, Reading et Butler, trois des quatre étapes du républicain en Pennsylvanie samedi, qui devait s'achever à Montoursville, dans la soirée.  

L'ancien promoteur immobilier avait remporté cet ancien bastion industriel, susceptible de décider du sort de l'élection, sur le fil en 2016 face à Hillary Clinton. 

Au même moment, son prédécesseur, Barack Obama, haranguait les militants du démocrate Joe Biden réunis en "drive-in" dans l'État du Michigan, lui aussi essentiel pour le scrutin du 3 novembre. 

Obama fait le show

Il a même créé le buzz en impressionnant les internautes, après la publication d'une vidéo de quelques secondes où on le voit marquer un panier à trois points dans un gymnase. "C'est ce que je fais", a dit Barack Obama dans la vidéo, rapidement devenue virale. "Whoa", a lancé Joe Biden, médusé par l’adresse de l’ancien président. La star de la NBA LeBron James a également posté les images sur Twitter. "C'est ce que tu fais, hein ? Ok ok je vois", a écrit le "King".

Shoot your shot. https://t.co/XdZz4dh82T pic.twitter.com/elpBmzu6hV

— Barack Obama (@BarackObama) October 31, 2020

"Tout est en jeu mardi", a assuré plus sérieusement le premier président noir des États-Unis, muni d'un masque "VOTE", fustigeant la gestion du Covid-19 par Donald Trump, dans le pays le plus meurtri par la pandémie. 

Le nombre d'infections dans le pays continue pourtant de battre quotidiennement des records. 

À l'opposé de son adversaire, Joe Biden respecte scrupuleusement les gestes barrières et mesures de précaution, au point d'être accusé par l'équipe Trump, qui relaie des interrogations sur sa forme physique et mentale, de se "cacher dans son sous-sol". 

"Il est temps que Donald Trump fasse ses valises et rentre chez lui" 

Comme pour répondre à ces accusations, Joe Biden est arrivé sur son estrade de campagne à Flint au pas de course, muni de ses fameuses lunettes de soleil Aviator, sur les notes nerveuses de "Sir Duke", de Stevie Wonder. 

"Il est temps que Donald Trump fasse ses valises et rentre chez lui", a lancé le démocrate, appelant les habitants de Flint, petite ville du Michigan, frappée depuis des années par une crise d'eau contaminée au plomb, à voter le 3 novembre. 

La question est de savoir si davantage d'électeurs noirs-américains du Michigan qu'en 2016 voteront. Il y a quatre ans, leur faible nombre avait fait basculer cet État dans l'escarcelle de Donald Trump, pour moins de 11 000 voix. 

Le duo Biden-Obama a pris ensuite la direction de Detroit, cœur historique de l'industrie automobile américaine et l'une des grandes villes les plus pauvres des États-Unis, où près de 80 % de la population est afro-américaine.  

 Cette année, l'ancien vice-président mène de sept points d'avance dans les plus récents sondages. Sa colistière, Kamala Harris, était en Floride, pour pousser les électeurs à se rendre aux urnes de façon anticipée dans un des États où Joe Biden apparaît en mesure de disputer la victoire au républicain. 

L'équipe de campagne de Joe Biden a annoncé qu'il s'adresserait "à la nation" le soir de l'élection, ce qu'Hillary Clinton n'avait pas fait lors de sa défaite, il y a 4 ans. 

En face, la Première dame des États-Unis, Melania Trump, a fait campagne, samedi, dans le Wisconsin, et le vice-président républicain, Mike Pence, en Caroline du Nord, où les deux candidats sont au coude-à-coude. 

Quant à Donald Trump, à 74 ans et après des centaines de réunions de campagne, il ne montre aucun signe de fatigue, bien au contraire, et se prépare à une journée dantesque dimanche, avec pas moins de 5 meetings dans autant d'États différents, et plus de 3 500 km de voyage au total. 

L'agenda de Joe Biden apparaît clairsemé, par comparaison, avec un seul événement au programme dimanche, à Philadelphie. 

"Pagaille" 

Comme Donald Trump et Joe Biden, plus de 90 millions d'Américains ont déjà voté à la présidentielle, sur les plus de 230 millions d'électeurs américains.  

Signe de la tension qui règne dans tout le pays à l'approche du scrutin, des commerces de plusieurs villes américaines, dont New York et la capitale Washington, se barricadaient par crainte de manifestations qui dégénèreraient. 

En cas de course serrée et de résultats retardés, certains craignent que des partisans des deux candidats sortent dans la rue pour réclamer l'abandon de l'adversaire. 

"Il va y avoir de la pagaille dans notre pays", a prédit Donald Trump samedi. 

Et le président n'a pas rassuré en refusant à plusieurs reprises de dire clairement s'il céderait pacifiquement le pouvoir en cas de défaite le 3 novembre. 

CNN a néanmoins révélé, samedi, que plusieurs responsables de la Maison Blanche collaboraient bien depuis des mois, comme le veut la tradition, avec l'équipe Biden pour préparer une éventuelle passation de pouvoirs. 

Avec AFP