
L'ingénieur du Centre européen de recherche nucléaire (Cern), arrêté jeudi à Vienne (Isère), a été déféré au Parquet de Paris et mis en examen pour "association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste".
AFP - L'homme interpellé jeudi dans l'Isère pour des liens présumés avec l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été mis en examen lundi à Paris pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", a-t-on appris de source judiciaire.
Cet homme, âgé de 32 ans et employé par le Centre européen de recherche nucléaire à Genève (Cern), a été présenté lundi après-midi au juge antiterroriste Christophe Teissier qui l'a mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Il devait être présenté lundi en fin d'après-midi à un juge des libertés et de la détention (JLD) en vue de son éventuel placement en détention provisoire, requis par le parquet, selon cette même source.
Il avait été interpellé jeudi à Vienne (Isère) en compagnie de son frère, âgé de 25 ans, remis en liberté samedi sans charge retenue contre lui.
Le frère aîné est soupçonné d'avoir été en contact par internet avec l'Aqmi. Il aurait également manifesté son envie de commettre au moins un attentat: il en était au stade "de souhait, d'envie", mais ne semble "pas avoir commis d'actes matériels de préparation", selon des sources proches du dossier.
C'est dans le cadre d'une autre enquête, qui visait une filière présumée de djihadistes vers l'Afghanistan, que des échanges par internet entre le frère aîné et un membre de l'Aqmi avaient été repérés, selon une source judiciaire.
Les enquêteurs avaient en effet déjà "ciblé" l'aîné des frères H. et seraient en possession de plusieurs de ses textes, grâce à la "veille internet".
L'Aqmi a succédé en 2007 au GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Ce groupe, qui a prêté allégeance à la mouvance Al-Qaïda, est particulièrement actif dans les pays du Maghreb, en Mauritanie et au Mali.