Deux personnes sont dans un état grave après avoir été blessées à l'arme blanche, vendredi, près des anciens locaux de Charlie Hebdo, à Paris. Deux suspects ont été interpellés, selon une source judiciaire. "Une attaque forte en symbolique" estime notre journaliste Virginie Herz.
"Une attaque forte en symbolique". Deux personnes sont dans un état grave après avoir été blessées à l'arme blanche, vendredi 25 septembre, lors d'un incident près des anciens locaux de Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement de Paris. Alors que deux suspects ont été interpellés, selon une source judiciaire, et que les motifs ne sont pas encore connus, cette attaque "est forte en symbolique", affirme Virgine Herz, notre journaliste.
Le rédaction de l'hebdomadaire Charlie Hebdo n'y figure plus depuis les attentats qui l'ont visée en janvier 2015 et qui ont tué plusieurs de ses dessinateurs phares. Alors que le procès autour de ces attaques se déroule toujours, la revue satirique avait publié d'anciennes caricatures de Mahomet, suscitant une nouvelle vague de menaces à l'encontre de l'équipe du journal.
L’attaque, dont les raisons ne sont pas encore connues, a été commise dans les alentours des anciens locaux de Charlie Hebdo. "Son impact est fort en symbolique", affirme notre journaliste Virgine Herz, également à l’heure où se tiennent les procès des attentats de janvier 2015, qui ont visé ces locaux de l’hebdomadaire satirique ainsi que le supermarché Hyper Cacher, en région parisienne.
it"La France est particulièrement visée car elle défend la laïcité et la liberté d’expression, y compris pour faire de l’humour sur la religion, et cela suscite un débat au sein de la société française", poursuit Virginie Herz. Selon la journaliste, un des buts du terrorisme islamiste, qui a motivé les frères Kouachi en janvier 2015, est "non seulement de frapper les esprits, mais aussi de diviser la société".
"Ce genre de nouvelle attaque va ressusciter des débats au sein de la société française. Comme juste après les attentats de janvier 2015, on a eu des débats sur ‘je suis Charlie’ ou ‘je ne suis pas Charlie’, avec la question de savoir s’il était opportun ou non de republier les caricatures de Mahomet", lors de l’ouverture du procès des attaques.
Le Premier ministre, Jean Castex, a écourté un déplacement en Seine-Saint-Denis pour se rendre à une cellule de crise au ministère de l'Intérieur.
itAvec Reuters