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Liban : "aucune solution à un horizon proche" pour former un gouvernement, selon le président Aoun

Alors que le processus de formation du gouvernement reste bloqué au Liban, le président Michel Aoun a proposé lundi de supprimer la distribution communautaire des portefeuilles dits "régaliens". Jusqu'ici, les négociations entre les camps politiques achoppent toujours autour de la question de l'attribution du portefeuille des Finances, que le Hezbollah et le mouvement Amal refusent de céder.

Le président libanais Michel Aoun a déclaré, lundi 21 septembre, ne pas voir de solution en l'état pour permettre la formation d'un nouveau gouvernement, alors que le blocage persiste autour de la question du portefeuille des Finances, que le tandem chiite composé du Hezbollah et du mouvement Amal refuse de céder.

"Comme les positions se sont durcies, il semble qu'il n'y ait aucune solution à un horizon proche", a dit le chef de l'État dans une allocution télévisée, dont des extraits ont été diffusés sur le compte Twitter de la présidence.

Pour sortir de l'impasse, Michel Aoun a proposé de supprimer la répartition des ministères régaliens selon des critères confessionnels.

Liban : "aucune solution à un horizon proche" pour former un gouvernement, selon le président Aoun

Mettre fin au partage communautaire des ministères

"Je propose de supprimer la distribution communautaire des portefeuilles dits régaliens et de ne pas les consacrer à des communautés en particulier, afin que les compétences et la capacité à réussir, et non l'appartenance communautaire, soient les seuls critères de choix des ministres", a-t-il déclaré lors d'un point presse au palais présidentiel de Baabda.

Cette proposition intervient alors que le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, tente depuis trois semaines de former un cabinet. En vain, et ce malgré les efforts déployés par la France, très investie au Liban depuis la double explosion du 4 août survenue au port de Beyrouth.

Les différents camps politiques s'étaient pourtant engagés à faire aboutir les négociations en vue de former un gouvernement dans un délai de 15 jours, annoncé par le président français Emmanuel Macron, le 1er septembre lors de sa visite à Beyrouth.

Avec Reuters