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Donald Trump se rendra lundi dans l'Ouest américain, ravagé par les incendies

Le président américain se rendra le 14 septembre en Californie pour prendre la mesure des incendies qui ravagent tout l'Ouest américain. Les feux ont fait 27 morts depuis l'été, brûlé plus de 2 millions d'hectares depuis le début de l'année et contraint des dizaines de milliers de personnes à être évacuées. 

La Maison Blanche a annoncé samedi que "le président Trump se rendra[it] en Californie lundi où il sera[it] informé de la situation des incendies dans l'État". Une visite qui était très attendue alors que des millions d'hectares sont partis en fumée, cette année, dans l'Ouest américain et que 19 nouvelles victimes ont été recensées cette semaine dans les seuls États de l'Oregon, de Washington et de Californie.  

Le président américain doit rencontrer des responsables des services d'urgence, en première ligne pour combattre des feux qui ont déjà calciné 1,2 million d'hectares en Californie cette année, un record. Si l'on ajoute la végétation brûlée dans l'Oregon et l'État de Washington, les incendies de forêt ont consumé plus de 2 millions d'hectares, alors que la saison des feux ne s'achève en théorie qu'en novembre.

Le changement climatique en cause, selon les experts 

Pour les autorités locales comme pour de nombreux experts, l'ampleur de ces feux de forêt, qui s'étendent du Canada au Mexique, est liée au changement climatique, qui aggrave une sécheresse chronique et provoque des conditions météorologiques extrêmes.

C'est aussi l'avis de Joe Biden, adversaire démocrate du président Trump à la présidentielle de novembre, qui a dénoncé samedi "une menace existentielle". Il a pris à partie Donald Trump, climato-sceptique notoire.

"Le président Trump peut chercher à nier la réalité, mais les faits sont indéniables. Nous devons absolument agir pour éviter un avenir marqué par un déluge sans fin de tragédies, comme celle subie par les familles américaines dans l'Ouest aujourd'hui", a-t-il déclaré dans un communiqué.

500 000 personnes menacées dans l'Oregon 

Dans l'Oregon, plus de 400 000 hectares sont partis en cendres et sept morts ont été recensés cette semaine. Les secours sont sans nouvelles de dizaines d'autres personnes. Les zones menacées concernent 500 000 habitants au total dans cet État, et un peu plus de 40 000 personnes avaient effectivement été évacuées vendredi à la mi-journée.

Une quinzaine de familles originaires de la petite ville d'Estacada, évacuée en début de semaine, ont trouvé refuge sur le parking d'une université à Gresham (20 kilomètres à l'est de Portland).

Abrités dans des camping-cars, des caravanes ou des tentes, ils ont hâte de rentrer pour voir si leurs maisons sont toujours debout. Samedi, des habitants étaient d'ailleurs retournés à Estacada, où une épaisse fumée planait toujours sur la ville et les rues étaient quasiment désertes.

Quelques riverains, parfois lourdement armés, patrouillaient à la recherche d'intrus, alarmés par des informations, non confirmées, faisant état de pillages dans des zones évacuées.

La Californie traumatisée

Dans la Californie voisine, le bilan de la semaine est passé samedi à onze victimes des flammes, dont neuf dans le seul comté de Butte, encore traumatisé par le souvenir des incendies de novembre 2018 qui avaient fait 86 morts et réduit en cendres la ville de Paradise. Huit personnes avaient déjà trouvé la mort dans les incendies en août.

Seule bonne nouvelle du jour : ce que les secours avaient initialement pris pour une victime n'était en réalité qu'un squelette de laboratoire carbonisé, en résine.

Avec AFP