À l'heure où la France accueille, samedi à Guingamp, les Îles Féroé, l'objectif du sélectionneur reste la tête du groupe 7. Pour y parvenir, les Bleus doivent marquer un maximum de buts... et compter sur une contre-performance serbe.
Mathématiquement, l'équipe de France n'a pas perdu tout espoir de décrocher la première place du groupe 7, synonyme de qualification directe pour le Mondial sud-africain. Plusieurs scénarios sont envisageables. Tous reposent sur les – mauvais – résultats de la Serbie.
En cas d’une double victoire samedi face aux Féroé puis mercredi contre l’Autriche, les Bleus prendront la première place de leur poule à condition que les hommes de Radomir Antić enchaînent une défaite et un match nul contre la Roumanie et la Lituanie, ou qu'ils perdent les deux rencontres. En revanche, si les Serbes font deux matchs nuls, ce sera la différence de buts qui devra départager les deux équipes. Or, à ce petit jeu, les Serbes (+10) ont été bien plus prolifiques que les Français (+2). Comme le rappelle Raymond Domenech, il faudra donc "gagner et marquer beaucoup" pour les devancer. Beaucoup, cela veut dire marquer plus de quatre buts par match...
Si l'affaire paraît mal engagée pour la France, Raymond Domenech se refuse toujours, cependant, à parler des barrages. "Des barrages : je n’entends que ça. Mais avant de parler de barrages, il faut d’abord gagner un match", déclarait-il ainsi lors de la conférence de presse des Bleus, le 1er octobre, au siège de la Fédération française de football (FFF). "Et le premier serait le mieux. En gagnant aussi le deuxième - je suis quelqu’un de très optimiste -, on ne sait pas ce qu’il peut se passer de l’autre côté", affirmait-il.
Une attaque remaniée
Reste que l’ambition du sélectionneur de marquer un maximum de buts lors des deux rencontres se heurte à un problème majeur : les blessures de plusieurs joueurs-clés à l'avant.
La perte de Yoann Gourcuff, touché aux ischio-jambiers en Ligue des champions, était déjà un coup dur pour le technicien français, dont le dispositif en 4-2-3-1 est largement bâti autour du meneur de jeu bordelais. Mais la défection de Franck Ribéry pour cause de tendinite au genou gauche alors qu'il faisait figure de solution idéale dans l'axe, vient totalement brouiller les pistes...
La situation est telle qu'un retour à un système de jeu en 4-4-2 semble probable, bien que Raymond Domenech n'ait plus eu recours à ce schéma dès le coup d'envoi depuis le cauchemardesque Autriche-France du 6 septembre 2008 (défaite 3-1)...
À gauche, le sélectionneur peut, en revanche, compter sur un Florent Malouda en grande forme. En Premier League, le milieu de terrain de Chelsea vient, notamment, d'inscrire le deuxième but de son équipe lors du choc contre Liverpool (2-0), dimanche.
À droite non plus, Domenech n'a pas de soucis à se faire. La logique voudrait que Sydney Govou retrouve une place dans le onze de départ. Le Lyonnais, très apprécié par son entraîneur, est dans une forme étincelante. Il vient d'inscrire deux buts en l'espace de quatre jours (contre Debrecen en Ligue des champions et face à Lens en Ligue 1).
En pointe enfin, le duo Thierry Henry-Nicolas Anelka tient largement la corde, même si "Titi" donne lui aussi quelques sueurs froides à son sélectionneur : touché aux adducteurs de la cuisse gauche le 25 septembre, il n'a pas joué depuis... Domenech a toutefois l'embarras du choix au cas où il aurait besoin de le remplacer, avec le Madrilène Karim Benzema - dont la sélection a fait grand bruit - et le Toulousain André-Pierre Gignac.
L'appelé de la dernière heure pour pallier l’absence de Ribéry, Bafétimbi Gomis, devrait quant à lui rester sur le banc de touche, en tout cas lors du coup d'envoi des deux matchs. L'ex-Stéphanois, qui enchaîne les belles performances depuis son arrivée à Lyon (4 buts en L1) à l'intersaison, aura peut-être droit à quelques minutes de jeu en fin de rencontre, histoire d'effacer des esprits le souvenir de son Euro-2008 désastreux.