![Liberté de la presse en Algérie : "Libérez Khaled Drareni" Liberté de la presse en Algérie : "Libérez Khaled Drareni"](/data/posts/2022/07/25/1658756795_Liberte-de-la-presse-en-Algerie-Liberez-Khaled-Drareni.jpg)
A la Une de la presse, ce mardi 8 septembre, les menaces du Premier ministre britannique de quitter l’UE sans accord. La disparition, hier à Mink, de l’opposante biélorusse Maria Kolesnikova. Le procès en appel, prévu aujourd’hui, du journaliste algérien Khaled Drareni. Et le retour des Bleus face à la Croatie.
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A la Une de la presse, les menaces du Premier ministre britannique de claquer la porte des négociations sur le Brexit, alors que les discussions avec Bruxelles doivent reprendre aujourd’hui.
«Pas de compromis» : «le Royaume-Uni ne transigera pas sur son indépendance pour arriver à un accord de libre-échange», déclare Boris Johnson, dont la position fait planer la menace d’un Brexit sans accord, selon The I. Le quotidien britannique note que ces propos ont immédiatement fait réagir le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, qui prévient que «tout ce qui a été signé jusqu’à présent devra être respecté». Boris Johnson s’apprête-t-il à s’asseoir sur les arrangements déjà conclus avec l’UE? L’hypothèse serait effectivement envisagée à Bruxelles, à en croire des câbles diplomatiques auxquels The Guardian a eu accès, qui indiquent que le chef du gouvernement britannique «est suspecté de chercher à empêcher tout compromis sur les dossiers cruciaux de la pêche et des aides publiques, notamment, pour parvenir à imposer, à la dernière minute, un Brexit sans accord».
Cette perspective donne des sueurs froides aux dirigeants européens, et au dessinateur Christian Adams, qui montre Boris Johnson déclarant que «s’il n’y a pas d’accord d’ici 5 semaines», il quittera les négociations, quitte à faire un pas de plus vers le précipice. Le Premier ministre britannique, dont les coups de menton déroutent aussi pas mal Brian Adcock, qui ironise sur le Brexit, l’accord «prêt à aller au four», cuisiné par Boris Johnson - un plat dont la recette est «susceptible d’être modifiée». Deux dessins trouvés sur Twitter.
L’attitude du Premier ministre britannique agace beaucoup la presse française. Cornet de glace double parfum dégoulinant sur la main, Libération l’assaisonne à sa façon, et critique ses «déclarations à l’emporte-pièce», qui rendraient «de nouveau crédible la perspective d’un no-deal». Le journal ironise, à la Une, sur le grand plan de lutte contre le surpoids annoncé par Boris Johnson, pour mieux lutter contre l’épidémie de Covid-19, l’accusant de «bomber le torse» pour mieux peser sur les négociations avec Bruxelles et mieux faire oublier «sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire (qui) l’a fragilisé». Tout aussi remonté, L’Opinion dénonce un nouveau coup de «bluff», de la part de Boris Johnson, soupçonné de désirer «plus que tout», en réalité, un accord avec l’UE, même s’il s’en défend - d’où le dessin assez peu poétique de Kak, qui le montre aux prises avec l’UE… «Et pourquoi c’est moi qui devrait mettre un adaptateur?», demande-t-il à Bruxelles.
A la Une, également, la disparition, hier, à Minsk, de l’opposante biélorusse Maria Kolesnikova, après sa participation, la veille, aux manifestations contre le président Alexandre Loukachenko. Dernière figure majeure de l'opposition à ne pas s'être réfugiée à l'étranger, Maria Kolesnikova aurait été enlevée» et embarquée de force dans un véhicule par des hommes masqués hier matin, dans le centre de la capitale biélorusse, d’après The Financial Times. Cette arrestation, si elle était confirmée, marquerait «une nouvelle étape dans la lutte du régime de Loukachenko contre l’opposition», selon le journal russe Gazeta.ru, cité par Courrier International, qui indique que «tous les membres du Comité de coordination pour le transfert du pouvoir biélorusse font l’objet de poursuites judiciaires pour tentative illégale de prise du pouvoir».
Condamné le mois dernier à trois ans de prison ferme pour «atteinte à l'unité nationale » et « incitation à attroupement non armé», le journaliste algérien Khaled Drareni devrait être définitivement fixé sur son sort aujourd’hui. A l’occasion de son procès en appel, les actions en sa faveur se multiplient, selon TSA, qui rappelle que le reporter avait été arrêté au début du mois de mars, alors qu’il couvrait une manifestation du Hirak à Alger. Le site algérien évoque des rassemblements, hier, à Alger, Tunis et Paris. Dans une tribune publiée par Le Monde, le professeur spécialiste des médias Belkacem Mostefaoui s’élève contre la condamnation de Khaled Drereni pour des motifs «fallacieux». «La place de Khaled Drareni n’est plus à la prison de Kolea mais d’abord dans son foyer pour panser ses plaies et très vite reprendre son travail. Car ses publics et la production du journalisme en Algérie en ont tant besoin», écrit-il. «Libérez Khaled Drareni», demande aussi le dessinateur Hic, pour El Watan, qui montre le Hirak totalement décimé en Algérie.
On ne se quitte pas là-dessus. Rien de tel qu’un peu de sport pour se changer les idées, quoique… Deux ans après la finale de la Coupe du monde, les Bleus retrouvent la Croatie en Ligue des nations, et à en croire L’Equipe, ils vont avoir besoin d’un Griezmann nettement «plus tranchant qu’en Suède, samedi dernier» - d’où l’invitation à «accélérer». D’autant que Kylian Mbappé ne sera pas de la partie, puisque le joueur, testé positif hier au Covid-19, a été renvoyé chez lui pour débuter sa période d’isolement. Le Parisien évoque «la crainte de contamination qui pèse (désormais) sur les Bleus».
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