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Selon le gouvernement afghan, au moins cent personnes sont mortes et une centaine ont été blessées dans des crues déclenchées mardi par d'intenses précipitations nocturnes dans la ville de Charikar, située au nord de Kaboul.

Une crue éclair, au nord de Kaboul, a presque tout emporté sur son passage, faisant au moins 100 morts et plus de cent blessés. Ne reste plus mercredi que de la boue et des tractopelles qui s'activent pour retrouver des cadavres dans les rues de la ville afghane de Charikar.

Dans la capitale de la province de Parwan, à une soixantaine de kilomètres de Kaboul, les amas de pierres racontent les maisons détruites dans la catastrophe, environ 500 selon les autorités, situées dans plusieurs quartiers de la ville.

D'après le ministère de la Gestion des désastres, cent personnes sont mortes et une centaine ont été blessées. Des chiffres appelés à évoluer dans les heures à venir.

Un bilan qui s'alourdit au fil des heures

"Vers 2 heures (21 h 30 GMT mardi), des crues éclair déclenchées par de fortes précipitations ont frappé Charikar", a expliqué à l'AFP la porte-parole du gouvernement de la province de Parwan, Whaida Shahkar, qui faisait précédemment état de 72 morts et plus de cent blessés.

"Quand l'inondation est descendue de la montagne, elle a emporté avec elle toutes les maisons", observe Safiullah Rajabi, notable du quartier de Charikar le plus touché par le sinistre.

Les sauveteurs, aidés par des engins de terrassement, continuaient à fouiller les décombres, sous l'œil de dizaines d'habitants pataugeant dans la boue.

Des victimes bloquées sous les décombres

"Nous avons des signalements de personnes toujours coincées sous les débris", a rapporté le porte-parole du ministère de la Gestion des désastres, Tamim Azimi.

Le chef de l'État Ashraf Ghani a ordonné l'envoi d'aide d'urgence à Charikar, a fait savoir la présidence dans un communiqué.

Les catastrophes dues à des crues sont fréquentes dans le pays, en particulier dans les zones rurales pauvres où les maisons sont souvent fragiles et bâties dans des zones à risque.

Les sauvetages et acheminements d'aide après des catastrophes naturelles, notamment dans les zones isolées, sont souvent entravés par le manque d'équipements et d'infrastructures dans ce pays appauvri par 40 ans de guerre.

D'après le ministère de la Gestion des désastres, des crues éclair ont été recensées dans la nuit de mardi à mercredi dans au moins cinq autres provinces du pays, sans toutefois faire de victimes.

Avec AFP