Alors que le port de Beyrouth a été anéanti par une double explosion qui a provoqué la mort de plus de 170 personnes et dévasté une grande partie de la capitale libanaise, il y a quinze jours, nous vous proposons une émission spéciale d’Express Orient depuis ce pays meurtri. Beyrouth est en deuil et ici, tout le monde connaît quelqu’un qui a été touché par la déflagration. Avec nos correspondants et nos envoyés spéciaux, nous allons chercher à comprendre ce qui s’est passé et quel futur envisager pour ce pays au bord du chaos.
Le 4 août dernier, quand 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium ont pris feu dans le port de Beyrouth, la population a été médusée face à l’épaisse fumée de l'incendie. De nombreux Libanais ont filmé le champignon noir qui s'élevait dans le ciel avec leurs téléphones portables et diffusé les images en direct sur les réseaux sociaux... Jusqu'à ce que la terrible explosion ne retentisse. Notre correspondant au Liban, Charbel Abboud, a rencontré ces témoins qui, bien souvent, ont été, eux aussi, victimes de l'explosion.
Face à la catastrophe, la première mission des sauveteurs a été de secourir les blessés et de chercher les survivants coincés sous les décombres. Pour les familles, l’attente est insoutenable. Ces derniers jours, certains sont venus se recueillir au port et gardent l’espoir de retrouver les proches dont ils n’ont plus de nouvelles. Nos envoyés spéciaux Nadia Massih, Abdallah Malkawi et Karim Yahiahoui sont allés à leur rencontre.
Alors que l’aide s’organise pour tous ceux qui se retrouvent désormais sans abri, l’État libanais, absent, est la cible de toutes les critiques. Sous la pression de la rue, le gouvernement a démissionné et les Libanais ont soif de réponses. Comment les autorités ont-elles pu autoriser le stockage de 2 750 tonnes d’un nitrate ammonium aussi dangereux ?... Régulièrement, Place des Martyrs, au cœur de la capitale, des dizaines de milliers de personnes manifestent et exigent le départ de toute la classe dirigeante. Parmi elles, l’activiste Lucien Bourjeily, réalisateur de films, que nous avons rencontré. Il avait participé aux grands rassemblements de l’année dernière. Pour lui, ce drame est sans doute la tragédie de trop.
Nous vous emmènerons ensuite dans le quartier de Karantina, à Beyrouth, l’un des plus touchés. Là-bas se trouve une forte communauté syrienne. Alors que tous les habitants ont un besoin urgent d’aide, la tension est palpable. Reportage de nos envoyés spéciaux.
Enfin, partout dans le monde, la communauté libanaise expatriée se mobilise pour envoyer de l’argent et des produits de première nécessité au pays. Reportage à Paris de Jade Levin.