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Des jihadistes shebab ont investi dimanche un hôtel du bord de mer à Mogadiscio après l'explosion d'une voiture piégée. Lors de cette attaque armée, au moins dix civils et un policier ont été tués, selon un bilan officiel dans la soirée.

Au moins dix personnes, dont un responsable gouvernemental, ont été tuées et une trentaine blessées dimanche 16 août dans l'attaque d'un hôtel réputé de Mogadiscio, a indiqué à l'AFP un responsable de sécurité du gouvernement somalien. 

L'attaque, lancée par des jihadistes somaliens shebab, a débuté par l'explosion d'une voiture piégée près de l'hôtel Elite sur la plage du Lido, fréquenté par les dirigeants somaliens. Des hommes armés ont ensuite investi l'établissement où des coups de feu ont été entendus.

Il a fallu quatre heures aux forces de sécurité pour reprendre le contrôle de l'établissement, a indiqué à l'AFP Ismael Mukhtaar Omar, un porte-parole du ministère de l'Information. 

"Dix personnes sont mortes, ainsi que cinq assaillants et un policier des forces spéciales somaliennes", a-t-il ajouté, sans fournir de détails sur l'opération ayant mis fin à ce qui avait été décrit plus tôt comme une prise d'otages. 

Il a ajouté que "le bilan des morts" pouvait encore augmenter car l'explosion qui a précédé l'attaque de l'établissement par des hommes armés "a été massive".

"L'explosion a été très forte"

Une compagnie privée, Aamin Ambulance, a chiffré le nombre de blessés à au moins 28.  

Des témoins ont confirmé que l'attaque de l'hôtel Elite avait débuté par une forte explosion et qu'ensuite des gens fuyaient en courant le secteur de l'établissement où des coups de feu étaient entendus.

"L'explosion a été très forte et j'ai vu de la fumée dans la zone, c'est le chaos et les gens fuient les bâtiments alentour", selon l'un de ces témoins, Ali Sayid Adan. 

Les Shebab ont revendiqué l'attaque dans un communiqué traduit par SITE, le groupe de surveillance des sites islamistes, affirmant que leurs "martyrs" avaient "pris le contrôle de l'hôtel" et qu'ils avaient infligé "de lourdes pertes" aux personnes qui y étaient présentes.

Parmi les morts figure au moins un haut fonctionnaire du ministère de l'information, Abdirasak Abdi, selon l'un de ses collègues, Hussein Ali.

Des coups de feu dans une prison 

Lundi, au moins quatre personnes ont été tuées dans des échanges de coups de feu à l'intérieur de la prison centrale de Mogadiscio après que des prisonniers ont réussi à s'emparer d'armes détenues par leurs gardiens.

Tous les prisonniers impliqués dans l'incident étaient des islamistes radicaux shebab, dont certains purgeaient une peine de prison à perpétuité, a affirmé un responsable de la police ayant requis l'anonymat.

Chassés de la capitale somalienne en 2011, les Shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Affiliés à Al-Qaïda, ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20 000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).

Avec AFP