![Explosions à Beyrouth : "Je me souviens d'une vague qui venait sur nous comme dans les films" Explosions à Beyrouth : "Je me souviens d'une vague qui venait sur nous comme dans les films"](/data/posts/2022/07/25/1658753469_Explosions-a-Beyrouth-Je-me-souviens-d-une-vague-qui-venait-sur-nous-comme-dans-les-films.jpg)
Blessés et traumatisés par la double explosion du 4 août, des Beyrouthins racontent à France 24 comment ils ont vécu les deux déflagrations alors qu'ils pensaient assister à un incendie. Témoignages.
Depuis son balcon, Imad Khalil a commencé à filmer et diffuser en direct sur les réseaux sociaux ce qui n'est alors qu'un incendie. Jusqu'aux explosions. "J'étais tranquillement en train de filmer, je pensais qu'il s'agissait de feux d'artifices et d'un simple incendie, raconte l’habitant de Beyrouth à France 24. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il s'est passé. Quand la première explosion est survenue, je n'ai même pas eu le temps de penser, et à quoi de toute façon ? Tout ce dont je me souviens, c'est que quand j'ai vu la grande explosion, ça a créé comme une vague qui venait sur nous. Comme ce qu'on voit dans les films."
Sa femme, Lina Khalil, témoigne elle aussi du choc. "J'ai ouvert grand les yeux, peut-être pour arriver à comprendre ce qu'il se passait, je ne sais pas. J'ai commencé à chercher Imad. Je disais : "Imad, tu es où ?" J'ai regardé et j'ai trouvé Imad allongé par terre dans son sang. Là, ça a été très dur. Très dur."
Environ 28 500 Beyrouthins habitaient à moins d'un kilomètre de l'explosion, et près de 550 000 dans un rayon de 2,3 kilomètres. Les nuages et le champignon de fumée ont été vus à des kilomètres à la ronde par des centaines de milliers de Libanais. Le son de l'explosion, lui, a été entendu jusqu'à Chypre.