Les opérations de secours se poursuivent autour du vraquier Wakashio, échoué depuis le 25 juillet sur la côte sud-est de l'île Maurice. Un navire de la marine française, appuyé par des forces aériennes, tente depuis samedi de circonscrire les nappes d'hydrocarbures qui s'échappent du navire. Retour en images sur une nouvelle pollution maritime.
La police mauricienne a prévu d'aborder dimanche 9 août le vraquier Wakashio, échoué depuis le 25 juillet sur la côte sud-est de l'île, afin d'étudier le meilleur moyen d'évacuer sa cargaison de carburant et d'éviter une pollution d'envergure. Le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a de son côté convoqué une réunion de crise des autorités concernées et remercié la France pour son aide.
Un navire de la marine française, Le Champlain, est parti samedi pour Maurice, tandis qu'un avion des forces aériennes devait effectuer deux rotations au-dessus du site du déversement, tous deux équipés d'équipements de lutte antipollution spécialisés et ayant des experts à leur bord. "Nous déployons dès à présent des équipes et du matériel depuis La Réunion", a tweeté le président français, en notant que "lorsque la biodiversité est en péril, il y a urgence d'agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien".
Le Wakashio, appartenant à une entreprise japonaise mais battant pavillon panaméen, transportait 3 800 tonnes d'huile lourde et 200 tonnes de diesel lorsqu'il a heurté fin juillet un récif à Pointe d'Esny.
Les autorités mauriciennes ont annoncé jeudi que des hydrocarbures s'écoulaient de la coque fissurée du vraquier.
Des images aériennes prises ces derniers jours montrent déjà l'ampleur du désastre : d'immenses nappes noires dans la mer azur se déplacent vers les lagons, les récifs coralliens et les plages idylliques de sable blanc qui ont fait de l'île Maurice une perle du tourisme vert. Maurice et ses 1,3 million d'habitants dépendent de ces eaux pour la nourriture et l'écotourisme, dans une zone qui compte les plus beaux récifs coralliens du monde et constitue un sanctuaire pour une faune rare et endémique, ainsi que des zones humides uniques classées. Les écologistes craignent que le bateau ne finisse par se briser et ne cause des dommages colossaux en mer et sur le littoral.