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L'ex-président Calderon condamné à 5 ans de prison pour corruption

Président du Costa Rica entre 1990 et 1994, Rafael Angel Calderon Fournier a été condamné à cinq ans de prison pour avoir touché des pots-de-vin en 2002 lors de l'acquisition de matériel médical pour la Sécurité sociale du pays.

AFP - L'ex-président du Costa Rica, Rafael Angel Calderon Fournier a été condamné lundi à cinq ans de prison pour corruption, une première pour un ancien chef de l'Etat dans ce pays d'Amérique centrale.

M. Calderon, au pouvoir de 1990 à 1994, est accusé d'avoir reçu des commissions illégales lors de l'achat en 2002 de près de 40 millions de dollars de matériel médical à une compagnie finlandaise au nom de la Sécurité sociale du Costa Rica, qui gère les hôpitaux publics.

L'ancien président, qui a toujours nié les faits, a annoncé qu'il allait faire appel de cette décision devant la Cour suprême, mais a mis entre parenthèse sa carrière politique.

"Je ne peux pas maintenir ma candidature" à l'élection présidentielle de février 2010, a déclaré le dirigeant du Parti uni social-chrétien (opposition), âgé de 60 ans, qui reste en liberté en attendant l'examen de son appel.

Six des sept autres coaccusés ont également été condamnés à des peines de prison. Le septième a été relaxé. Le montant des commission illégales, réparties entre les intéressés, s'éléverait à huit millions de dollars, selon le parquet, qui avait requis 24 ans de prison contre l'ancien président.

M. Calderon et les autres condamnés devront également verser des indemnités de 639.000 dollars pour réparer le "préjudice social" et payer d'autres amendes, a précisé l'un des trois juges du tribunal, Franz Paniagua, au terme d'un procès de 11 mois.

M. Calderon, fils de l'ancien président Rafael Angel Calderon Guardia (1940-1944), avait déjà purgé cinq mois de prison lorsque le scandale a éclaté en 2004.

Un autre ex-chef de l'Etat du Costa Rica, Miguel Angel Rodriguez (1998-2002), est actuellement poursuivi pour "enrichissement illicite".

Il est accusé d'avoir perçu près de 15 millions de dollars, avec de hauts fonctionnaires de son administration, pour autoriser l'entreprise française de télécommunications Alcatel à signer un contrat avec la compagnie publique locale.

Cette affaire l'avait obligé à quitter le secrétariat de l'Organisation des Etats américains (OEA) en octobre 2004.