C’est une première : le match Ukraine-Angleterre du 10 octobre comptant pour les qualifications du Mondial-2010 sera retransmis sur le Net, faute de diffuseurs télévisés. Une innovation qui en inquiète certains... et en énerve d'autres.
Pour la première fois depuis l’avènement du football à la télévision, les Anglais ne pourront pas regarder jouer leur équipe nationale sur le petit écran, samedi 10 octobre.
En effet, les droits du match Ukraine-Angleterre, qui étaient détenus par le groupe médiatique irlandais Setanta avant qu'il ne fasse faillite en juin dernier, n’ont pas été rachetés. C’est donc vers Internet que s’est tournée l’agence Kentaro, qui en a hérité, pour les revendre au site Platform Group et en faire l'unique diffuseur de l’événement.
S’il s’agit d’un match sans réel enjeu pour le Onze de la Rose, qui est déjà qualifié pour le Mondial-2010, les fans craignent que cette première ne crée un précédent.
Une déferlante de plaintes a ainsi été enregistrée sur Twitter. Steve3325 voit dans l'événement le franchissement d'un pas supplémentaire vers la retransmission payante des matchs de l'équipe nationale. D’autres s’indignent déjà de la piètre qualité de l’image du match à venir. "Angleterre contre Ukraine seulement disponible sur Internet pour cinq livres ? Cinq livres pour une qualité de m…. sur un écran ridicule ?", s’insurge Colossalblue. Quant à Banouby, ce n’est pas tant le concept qui l’inquiète que le prix élevé de l’abonnement.
Pour suivre le dernier match officiel à l’extérieur de la sélection anglaise sur www.ukrainevengland.com, les supporters anglais devront en effet débourser 4,99 livres (5,45 euros) - s'ils s’abonnent dès mercredi - ou 7 livres (8 euros), le jour de la rencontre. En revanche, pour l’ouverture d’un compte sur le site de paris en ligne bet365.com, le match est offert.
En outre, les fans britanniques de football devront faire preuve de rapidité, car seuls un million d’internautes pourront souscrire à l'offre. Il s’agit de ne pas non plus saturer le serveur… Pour les retardataires, les salles de cinéma Odeon, en Angleterre, diffuseront également la rencontre.
Les pubs risquent d'être les grands perdants de cette nouvelle donne. Les millions de fans qui s’y retrouvent traditionnellement pour regarder la sélection anglaise pourraient cette fois préférer troquer leurs pintes de bières contre un pop-corn géant...