Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est montré optimiste, vendredi 17 juillet, quant à l'évolution de la situation sanitaire face à la pandémie de Covid-19.

"J'espère vivement et sincèrement que nous pourrons supprimer les mesures extraordinaires" mises en place pour contenir l'épidémie "et permettre un vrai retour à la normale au plus tôt à partir de novembre, peut-être à temps pour Noël", a-t-il ainsi déclaré.

Avec 45 000 morts, le Royaume-Uni est le pays le plus durement touché en Europe par la pandémie, et le gouvernement conservateur de Boris Johnson se retrouve sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise. Pour améliorer la situation, ce dernier compte augmenter la capacité de dépistage, visant "au moins 500 000 tests par jour, soit 3,5 millions par semaine" à la fin octobre. Il attribuera aussi 3 milliards de livres supplémentaires (3,3 milliards d'euros) au service public britannique de santé (NHS).

Retour au bureau en août

Boris Johnson a par ailleurs dévoilé les prochaines étapes de son plan visant à sortir graduellement l'Angleterre du confinement instauré le 23 mars afin de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

Le dirigeant conservateur a ainsi encouragé les Anglais à reprendre les transports en commun dès vendredi et les a incités à retourner sur leur lieu de travail à partir du 1^er août, en s'en remettant aux employeurs pour déterminer si les salariés doivent poursuivre le télétravail ou revenir au bureau.

Jeudi pourtant, le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, avait estimé que le télétravail était une "parfaitement bonne solution" et qu'il n'y avait "absolument aucune raison" de changer les recommandations à cet égard.

Les casinos, bowlings, patinoires, instituts de beauté et salles de spectacles rouvriront aussi le 1^er août, a annoncé Boris Johnson. Les écoles, collèges et systèmes de garde pour enfants reprendront du service à plein temps à partir de septembre. L'automne sonnera le retour des mariages jusqu'à 30 personnes, des conférences et des événements dans les stades.

Le Premier ministre a cependant précisé que ce calendrier restait "conditionnel" et soumis à l'évolution de l'épidémie. Les autorités locales à travers l'Angleterre se verront attribuer de nouveaux pouvoirs afin d'être en mesure d'imposer rapidement des restrictions locales en cas de flambée de l'épidémie.

"Si nous continuons à nous serrer les coudes comme nous l'avons fait jusqu'ici, je sais que nous pouvons vaincre ce virus", a estimé Boris Johnson, précisant "espérer le meilleur scénario, mais se préparer pour le pire".

Avec AFP