logo

"En Algérie, le coronavirus, meilleur allié du régime?"

A la Une de la presse, ce mercredi 15 juillet, les réactions à l’interview accordée par Emmanuel Macron à l’occasion du 14-Juillet. L’impact du nouveau coronavirus sur le mouvement de contestation et sa répression en Algérie. La menace d’une catastrophe écologique en mer Rouge. Et les loupés du shopping en ligne par temps de confinement.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

A la Une de la presse française, les réactions à l’interview d’Emmanuel Macron, hier.

Pour sa première intervention du 14-Juillet, le président a présenté ses choix pour tenter de résoudre la crise du Covid-19 et défini les grandes lignes de la fin de son quinquennat. Principales annonces, d’après Aujourd’hui en France : le port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés à partir du 1er août et un plan de relance économique doté de 100 milliards d’euros supplémentaires, avec l’emploi pour priorité. Pour la forme, le chef de l’Etat «s’est livré à un vibrant mea culpa, en promettant une nouvelle méthode de gouvernement», selon L’Opinion – qui voit Emmanuel Macron se réinventer… «en Macron» - d’où le dessin de Kak, qui le montre en Superman déchu : «Je garde mon cap, mais dorénavant je prendrai l’ascenseur».

L’accueil de la presse française est, dans l’ensemble, mitigé. «Rien pour provoquer la révolte, rien non plus, pour déclencher l’enthousiasme» : pour Le Figaro, la prestation présidentielle aurait «emprunt(é) au narcotique chiraquien». Le journal regrette «les mots qui n’ont pas été prononcés», à commencer par ceux d’«ordre public», dont l’absence expliquerait que «la défiance redouble », et que «l’abstention galope». Dans son intervention, Emmanuel Macron «n’a pas semblé vouloir infléchir sa politique, malgré les critiques sur sa gestion de la crise sanitaire et des gilets jaunes : le cap reste le même, seul change le chemin, malgré les milliards promis», critique Libération.

Dans la presse également, l’impact du Covid-19 en Algérie, où le mouvement de contestation semble affaibli. Alors que les manifestants se réunissaient chaque semaine depuis le 22 février 2019, la mise en place du confinement, en mars, puis l’entrée en vigueur du nouveau code pénal, en mai, ont brisé cet élan. The Independent raconte comment le pouvoir a exploité la pandémie pour réimposer une chape de plomb sur la société et réprimer le mouvement de contestation». «Cette épidémie a été la bouée de sauvetage du régime», commente le journaliste Arezki Daoud, en pointant notamment le rôle du DRS, le Département du renseignement et de la sécurité algérien, dans la répression - qui a conduit à l’arrestation de 31 opposants, pour le seul mois de juin; la plupart d’entre eux, pour avoir publié des contenus et des articles contre le gouvernement et le président Abdelmajid Tebboune.

A noter aussi ce matin, la réunion, aujourd’hui, du Conseil de sécurité de l’ONU pour tenter de sauver un pétrolier, coincé en mer Rouge au large du Yémen, depuis cinq ans. D’après le quotidien suisse Le Temps, ce tanker à l’abandon avec un chargement de plus d’un million de barils de brut pourrait, s’il venait à sombrer, provoquer une catastrophe écologique sans précédent, alors que le Yémen reste embourbé dans la guerre entre les rebelles Houthistes soutenus par l’Iran et le gouvernement appuyé par l’Arabie saoudite. Selon des défenseurs de l’environnement, outre les centaines de milliers d’oiseaux et de poissons menacés, s’ajoute une possible catastrophe humanitaire. Dans la région, plus de 100 000 familles vivent de la pêche - à quoi s’ajouteraient les risques pour les usines de désalinisation d’eau, qui sont souvent le seul moyen d’obtenir de l’eau potable.

On ne se quitte pas là-dessus. Comme vous le savez, le commerce en ligne a explosé pendant le confinement - mais évidemment, ce n’est pas tout-à-fait la même chose que de flâner dans les allées des magasins. Le résultat, c’est qu’on peut se retrouver avec des marchandises qui n’étaient pas tout à fait ce qu’on pensait avoir commandé. The Guardian a recensé quelques-uns des plus beaux loupés du shopping en ligne par temps de commerces fermés - celle qui s’est retrouvée avec un sac de farine de 16 kg, celle qui s’est retrouvée avec des boucles d’oreille de la taille de deux pneus ou presque. Ou celui qui a acheté une table de camping… pour lilluputiens…

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.