Le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin et son homologue britannique Priti Patel ont annoncé, dimanche à Calais, la mise en place d'une "cellule franco-britannique de renseignement" dans la lutte contre les passeurs de migrants.
Gérald Darmanin a choisi un lieu symbolique pour annoncer une étape cruciale dans la lutte contre les passeurs de migrants. C'est aux abords de l'ancienne "jungle" de Calais que le ministre français de l'Intérieur a tenu un point presse et annoncé la création d'une unité binationale de renseignement rassemblant enquêteurs français et britanniques.
Gérald Darmanin et son homologue britannique Priti Patel ont ainsi signé dimanche 12 juillet à Calais une convention créant "une cellule franco-britannique de renseignement" dans la lutte contre les passeurs de migrants.
"Pour la première fois, six policiers britanniques puis six policiers français, à Coquelles, pourront travailler en amont sur la lutte contre les passeurs", a-t-il affirmé lors de son point presse.
Les passeurs "sont ceux qui profitent de la détresse humaine des personnes qui veulent traverser la Manche et qui, sans doute aujourd'hui, ne sont pas encore assez sanctionnés", a-t-il poursuivi à l'issue de sa première visite à Calais comme ministre de l'Intérieur.
Accompagné de sa ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, il s'y est notamment entretenu avec son homologue britannique, Priti Patel, et le ministre adjoint chargé de l'Immigration, Chris Philip.
Agir contre les filières de passeurs
Cette phase "pré-judiciaire" sera mise en place "immédiatement".
"Nous aiderons la population du Calaisis, l'ensemble du littoral et les forces de police" à "être en lien avec nos amis britanniques dans un retour à la tranquillité", a-t-il assuré.
Cette convention vise à "créer une cellule franco-britannique de renseignement. Elle permettra à nos services respectifs de partager de manière opérationnelle les informations qu'ils détiennent, en particulier sur les filières de passeurs", a précisé M. Darmanin sur Twitter.
Samedi, 21 migrants dans trois embarcations en difficulté ont été secourus dans la Manche alors qu'ils tentaient de rejoindre la Grande-Bretagne.
Il est "important que nos amis britanniques prennent conscience" que si les migrants viennent ici à Calais, c'est "pour passer de l'autre côté de la Manche et on a rappelé à Mme la ministre que nous avons besoin de moyens supplémentaires, le gouvernement britannique a fait beaucoup pour la protection du littoral mais nous avons encore besoin de davantage de moyens pour le matériel ou pour des hommes", a encore dit le ministre.
Vendredi, les services de l'État et de la police ont expulsé plus de 500 migrants d'une zone industrielle de Calais et les ont conduits vers des centres d'accueil ou de rétention administrative.
Avec AFP