![Remaniement : manifestations partout en France contre la "culture du viol En Marche" Remaniement : manifestations partout en France contre la "culture du viol En Marche"](/data/posts/2022/07/25/1658749225_Remaniement-manifestations-partout-en-France-contre-la-culture-du-viol-En-Marche.jpg)
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, vendredi, à Paris et dans plusieurs villes de France contre la présence au gouvernement de Gérald Darmanin et d'Eric Dupond-Moretti. Les protestataires ont répondu à l'appel national lancé par le collectif féministe Nous Toutes pour dénoncer "La culture du viol En Marche".
Dénonçant "la culture du viol En Marche", plusieurs milliers de manifestants ont protesté, vendredi 10 juillet, à Paris et dans plusieurs villes de France, contre la présence au gouvernement de Gérald Darmanin, accusé de viol, et d'Éric Dupond-Moretti, très critique envers le mouvement #MeToo.
"Bienvenue au ministère du viol", "Violeurs en prison, pas au gouvernement", "Un violeur à l'Intérieur, un complice à la Justice" : les panneaux brandis ne laissaient aucun doute sur l'indignation des manifestants, en majorité des femmes.
"Nous sommes là pour réclamer la démission d'une partie du gouvernement. Quand j'ai appris ces nominations, j'ai pleuré car j'ai moi-même été victime de viol, pour moi comme pour toutes les victimes, c'est une insulte", a confié Anouck Lagarrige, une salariée du secteur de la culture de 22 ans, présente parmi la foule massée devant le Palais de justice de Toulouse
"La présomption d'innocence, on la brandit facilement quand ça touche des hommes blancs hétérosexuels, si demain quelqu'un d'entre nous devait avouer être accusé de viol lors d'un entretien d'embauche, je doute qu'il aurait le job", a relevé de son côté Alain Ranaivonjatovo, un salarié de 26 ans qui manifestait également à Toulouse.
"La honte! La honte !"
Les manifestants étaient environ un millier sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris, également à l'appel du collectif féministe #NousToutes. "La nomination de Darmanin est un crachat à la gueule de toutes les victimes", a estimé Nollaïg, étudiante de 24 ans. "Ce genre de rassemblement va réveiller les gens."
Alors que les manifestants scandaient "la honte !, la honte !" et chantaient "la grande cause du quinquennat et le Grenelle, c'était du blabla", la militante féministe Caroline de Haas assurait de son côté : "On n'attend pas la démission [du gouvernement], on n'attend plus rien".
Sur la colonnade fermant l'accès de l'Hôtel de Ville de Bordeaux, où les manifestants étaient 600 selon la préfecture, une grande banderole noire avait été tendue, sur laquelle était écrit en vert fluo "power", suivi d'un cercle sur une croix, le signe symbolique de la femme.
Sept cents personnes ont également manifesté à Nantes selon la préfecture.
À Lyon, où elles étaient 500 selon la police, Fred, 54 ans, "pensait que le gouvernement allait prêter attention aux demandes concernant le budget qu'il aurait pu mettre sur la table pour le droit des femmes", or, regrette-elle "ce n'est pas le cas".
À Grenoble, un cercueil noir, sur lequel était inscrit "RIP la grande cause du quinquennat", l'égalité femmes-hommes, a symboliquement été déposé vers 18 h devant l'entrée du Palais de Justice.
Avec AFP