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A la Une de la presse française, ce mardi 7 juillet, les réactions à la composition, annoncée hier, du nouveau gouvernement dirigé par Jean Castex.

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La composition du gouvernement Castex, annoncée hier, est bien sûr à la Une de tous les quotidiens français, ce matin.

Les visages - anciens comme nouveaux -, de ce nouvel exécutif, font la Une de Ouest France – qui évoque un casting «plus que complexe», pour incarner un esprit «de rassemblement». Un nouveau gouvernement «pour relancer le quinquennat» : Les Echos parlent d’une équipe «plus remaniée que bouleversée», destinée à «préserver les équilibres politiques» établis depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron. D’après Le Télégramme, le président continue de parier sur la formule qui a fait son succès en 2017, pour l’emporter à nouveau en 2022 - une échéance déjà dans sa «ligne de mire».

Le chef de l’Etat aurait fait le pari de la continuité et de la surprise, selon L’Opinion, qui cite les nominations de l’ancienne ministre Roselyne Bachelot à la Culture et celle de l’avocat d’Eric Dupond-Moretti à la Justice. «Deux stars et ça repart?», s’interroge toutefois le journal, pas forcément convaincu par la formule – d’où le dessin de Kak, qui montre Emmanuel Macron sous les traits de Harry Potter, le jeune apprenti-sorcier. Eric Dupond-Moretti à la Justice: «la nomination du tempétueux avocat est la plus grosse surprise de ce nouveau gouvernement» : La Provence ironise sur un l’«effet de manche» de cette nomination. «La surprise du chef» : d’après Aujourd’hui en France, le choix du nouveau garde des Sceaux provoque déjà «un séisme» au sein de la magistrature, où la nouvelle de la nomination d’Eric Dupond-Moretti aurait fait l’effet d’une «bombe», à cause de son «goût pour la castagne et la provocation» - en particulier à l’égard des magistrats. Inattendue aussi, donc, la nomination de Roselyne Bachelot, qui fait son «retour (dans) la vie politique», après avoir œuvré à la Santé, aux Sports, et à la Cohésion sociale de 2007 à 2012, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, rappelle Presse Océan.

Outre ces deux surprises, la nouvelle formule gouvernementale est aussi un peu plus à droite que la précédente, selon la presse française. Le Figaro note que cette nouvelle équipe «laisse peu de place aux Marcheurs», et s’en réjouit : «s’il fallait donner une couleur (à ce gouvernement), le bleu l’emporterait largement sur le rose et le vert», salue le journal, qui se félicite aussi de ce que ce casting «ne manque pas de relief». «Le gouvernement choisi par Emmanuel Macron confirme sa droitisation», regrette en revanche Médiapart, qui souligne la nomination de proches, ou d’anciens proches de l’ex-président Nicolas Sarkozy, à des postes-clés : le Premier ministre lui-même, Roselyne Bachelot, Bruno Le Maire, maintenu à l’Economie, et Gérald Darmanin, promu à l’Intérieur, malgré les investigations concernant une accusation de viol, de harcèlement sexuel et d’abus de confiance, dont il est la cible.

Sans surprise, la gauche critique la composition de ce nouvel exécutif. Dans un hommage au compositeur disparu Sergio Leone, Libération résume l’affiche au choix d’une «revenante», Roselyne Bachelot, d’une «verte», Barbara Pompili, nommée à la Transition écologique, et d’un «tonitruant», Eric Dupond-Moretti. «Le casting peu renouvelé démontre une nouvelle fois la pauvreté du vivier à la disposition du chef de l’Etat» : le journal estime que «la coquille vide que reste LREM handicape lourdement» Emmanuel Macron, et qu’il est «difficile d’exceller en matière de ressources humaines quand on manque… de ressources ».

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