Des inondations dans la région de Kumamoto, au Japon, ont détruit des maisons, emporté des véhicules et provoqué l'effondrement de ponts, laissant de nombreuses villes sous les flots et certains habitants coupés du monde. Les autorités dénombrent au moins 34 morts et 14 personnes sont portées disparues.
Plus de 40 000 policiers, pompiers, garde-côtes et soldats sont à pied d'œuvre à la recherche de survivants au Japon, dimanche 5 juillet. Des pluies torrentielles se sont abattues samedi dans la région de Kumamoto, détruisant des maisons, emportant des véhicules et provoquant la chute de ponts. Le bilan des inondations et glissements de terrain dressé par les autorités s'élevait dimanche à 34 morts tandis que 14 personnes étaient par ailleurs portées disparues.
Le gouvernement de la région de Kumamoto, située sur l'île de Kyushu, au sud-ouest du pays, a confirmé 18 décès, tandis que 16 personnes sont en état d'"arrêt cardio-respiratoire", un terme utilisé au Japon pour parler d'un décès encore non officiellement confirmé par un médecin.
Parmi les personnes officiellement décédées figurent 14 résidents d'une maison médicalisée inondée samedi lorsque des rivières sont sorties de leur lit. Une cinquantaine d'autres résidents de cet établissement ont été secourus.
Dimanche matin, les précipitations avaient baissé en intensité à Kumamoto, mais de nombreux habitants demeuraient coupés du monde en raison des importants dégâts provoqués par ces intempéries. Plus de 200 000 personnes ont aussi reçu l'ordre d'évacuer.
"Sauver des vies est notre priorité"
"Nous ferons tout notre possible pour empêcher la propagation du coronavirus et rendre la vie aussi confortable que possible à ceux qui ont été contraints de quitter leur domicile", a déclaré à la presse Ryota Takeda, le ministre de la Gestion des catastrophes, après s'être rendu dans un gymnase de la ville de Hitoyoshi où 600 habitants sont hébergés.
Au cours d'une réunion de cabinet à Tokyo sur cette catastrophe, le Premier ministre Shinzo Abe s'est engagé à apporter un soutien financier, tout en invitant les habitants de la région à se préparer à l'arrivée de nouvelles précipitations. "Sauver des vies est notre priorité", a-t-il souligné.
Les personnes vivant le long de la rivière Kuma, qui traverse Hitoyoshi, ont été durement touchées par les crues. Un immense signe "SOS" a été dessiné sur le terrain d'une école élémentaire désaffectée de la ville de Yatsushiro, où une dizaine de personnes faisaient de grands signes en direction des hélicoptères des médias et des secours, à l'aide de serviettes blanches et de parapluies. Des équipes de secours et des soldats ont déployé des hélicoptères et des bateaux pour les atteindre.
En 2018, les inondations dans l'ouest du Japon avaient tué plus de 200 personnes.
Avec AFP