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Les Irlandais ont dit "oui", selon le ministre des Affaires étrangères

Les Irlandais ont décidé vendredi du sort du traité de Lisbonne mais c'est ce samedi que les résultats seront connus. Selon le ministre des Affaires étrangères Micheal Martin, "le 'oui' semble avoir remporté une victoire convaincante".

AFP - Le "oui" a remporté une "victoire convaincante" au deuxième référendum sur le traité européen de Lisbonne, a indiqué samedi le gouvernement tandis que le camp du "non" concédait sa défaite avant même la publication de premiers résultats officiels.

Les Irlandais ont dit un oui "convaincant" au traité, a déclaré le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin sur la radio RTE. "Je pense que c'est bon pour l'Irlande car je crois passionnément que notre avenir se situe au sein de l'Union européenne", a ajouté le chef de la diplomatie irlandaise.

Interrogé par l'AFP, le secrétaire d'Etat irlandais aux Affaires européennes Dick Roche a évoqué de son côté une victoire "écrasante". "C'est écrasant. Je suis confiant que ce sera adopté avec un résultat national proche de 60-40. Cela fait depuis bien longtemps qu'on n'avait pas eu quelque chose comme ça", a-t-il ajouté.

L'homme d'affaires Declan Ganley, figure de proue du camp du "non", a concédé la défaite. "Nous pensons qu'il s'agit d'une victoire très convaincante pour le camp du oui. Les Irlandais sont terrifiés. C'est un vote basé plus sur la crainte que sur l'espoir", a déclaré M. Ganley.

Les tout premiers résultats, encore très partiels, semblaient aller dans cette direction, selon RTE.

Aucun chiffre officiel n'avait cependant été annoncé, près de trois heures après le début du dépouillement. Les résultats officiels sont attendus vers 17H00 (16H00 GMT).

Un sondage effectué à la sortie des urnes par un parti favorable au texte a indiqué que le "oui" devrait largement l'emporter, à plus de 60%.



L'enquête, réalisée par le Fine Gael, premier parti d'opposition qui défend le "oui" aux côtés du gouvernement, montre un vote "massif" en faveur du traité dans la capitale Dublin, avec près de 70% des suffrages en faveur du traité. Dans le reste du pays, le "oui" a recueilli environ 60%.

Le sondage a été réalisé auprès de 1.000 personnes dans 33 sites à travers le pays, jusque tard dans la soirée de vendredi après la fermeture des bureaux de vote à 22H00 locales (21H00 GMT).

"Le oui pourrait être deux fois plus important que le non", a indiqué à l'AFP le directeur des élections du Fine Gael, Billy Timmons, citant une participation "très élevée" dans la capitale Dublin.

Un peu plus de trois millions d'électeurs, soit moins de 1% des Européens, étaient appelés aux urnes vendredi pour ce scrutin qui décidera du sort du traité de Lisbonne, jugé essentiel par l'UE pour son bon fonctionnement à 27.

Lors d'un premier référendum le 12 juin 2008, les Irlandais avaient dit "non" à 53,4%.

Face à cette paralysie, Dublin avait accepté de faire revoter la population moyennant des assurances de l'UE qu'elle ne toucherait pas aux "spécificités celtiques": l'interdiction de l'avortement, la neutralité militaire et un faible taux d'imposition. De plus, si le traité est adopté, l'Irlande continuera à disposer de "son" commissaire européen.

Le texte doit être approuvé par l'ensemble des 27 pour entrer en vigueur. Seule l'Irlande est tenue, de par sa Constitution, de se prononcer par référendum tandis que 24 capitales européennes ont déjà achevé le processus de ratification.