La ministre française des Armées Florence Parly a annoncé, vendredi, que le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdal, avait été tué, mercredi, par l'armée française, lors d'une opération dans le nord du Mali.
Le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdal, a été tué par l'armée française lors d'une opération, mercredi 3 juin, dans le nord du Mali, a annoncé, vendredi 5 juin, la ministre des Armées Florence Parly sur son compte Twitter.
"Le 3 juin, les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel, et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali", a écrit Florence Parly.
"Ce combat essentiel pour la paix et la stabilité dans la région vient de connaître un succès majeur", a-t-elle ajouté.
Les forces françaises de Barkhane sont intervenues au nord de l'Adrar des Ifoghas, à 80 km de Tessalit, selon les propos du Colonel Frédéric Barbry, recueillis par France 24. L'opération a été menée grâce aux troupes au sol et l'appui de l'aviation.
Lors de l'assaut, Toufik Chahib a également été "neutralisé". Il s'occupait de la coordination et de la propagande au sein d'AQMI. Un autre jihadiste s'est par ailleurs rendu sans combattre et devrait être présenté à la justice, selon la même source.
Le 3 juin, les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdal et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali.
— Florence Parly (@florence_parly) June 5, 2020Parcours
D'après Florence Parly, Abdelmalek Droukdal commandait l’ensemble des groupes qaïdistes d’Afrique du Nord et de la bande sahélienne, dont le JNIM, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel.
Ancien du GIA (Groupe islamique armé) algérien, Droukdal, a pris en 2004 la tête du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé AQMI trois ans plus tard. Il a participé à l'offensive djihadiste de 2012 lancée du nord du Mali vers la capitale Bamako, offensive à laquelle l'armée française a mis fin avec l'opération Serval début 2013.
Depuis, les forces françaises se sont réorganisées au sein de la région sahélienne dans le cadre de l'opération Barkhane, qui mobilise actuellement quelque 5 100 hommes.
"Traquer sans relâche"
Florence Parly a ajouté que l'armée française poursuivait ses opérations contre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), autre groupe armé djihadiste dans la région, et qu'elle avait capturé le 19 mai dernier l'un de ses cadres, Mohamed el Mrabat.
"Nos forces, en coopération avec leurs partenaires du G5 Sahel, continueront à traquer sans relâche (les groupes terroristes)", a déclaré la ministre française des Armées.
Face à une menace djihadiste persistante, les dirigeants des pays du G5 Sahel et la France ont annoncé en janvier la mise en place d'un nouveau cadre opérationnel avec des priorités redéfinies et une action concentrée sur la zone dite des "trois frontières" entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
La France et plusieurs de ses alliés européens et africains ont officiellement formé à la fin mars la "task force Takuba", composée de forces spéciales européennes combattant au côté des armées malienne et nigérienne au Sahel.
Avec Reuters