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"États-Unis - Chine : comment la guerre froide s'installe"

Dans la presse, ce jeudi 28 mai 2020, l’inquiétude de la presse française face aux tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis. Celle de la presse zimbabwéenne, face au retour de la répression dans le pays. Et le mouvement de contestation algérien, le Hirak, par temps de confinement.

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"La crise provoquée par le nouveau coronavirus accroît la tension entre les États-Unis et la Chine, engagés dans une lutte d’influence qui pourrait polariser le monde", d’après La Croix, qui s’inquiète de voir cette rivalité paralyser les institutions internationales comme pendant la guerre froide. "Comme du temps de l’affrontement Est-Ouest, les tensions entre Washington et Pékin ne cessent de croître, mais le rapport de force n’est plus aussi évident que par le passé", selon L’Opinion, où le dessin de Kak montre le président américain Donald Trump sur la première marche du podium mondial, tandis quelle président chinois Xi Jinping, s’affaire à construire le sien.

Dans la presse, également, les accusations portées contre le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, le successeur de Robert Mugabe, accusé de persécuter ses détracteurs en usant des mêmes méthodes que l’ancien dictateur. Selon la presse locale, reprise par Courrier International, trois jeunes femmes membres de l’opposition ont raconté avoir été battues et violées après avoir été arrêtées par des policiers. Pour The Zimbabwe Independent, "le kidnapping et la torture présumés de membres de l’opposition par les forces de sécurité indique le retour au règne brutal de Robert Mugabe". "Beaucoup ont célébré (sa) chute en croyant voir le début d’une nouvelle ère (...). Oui, c’était bien le Waterloo de Mugabe, mais pas la fin d’un système répressif".

Réprimés eux aussi, les militants du mouvement de contestation algérien, le Hirak, sont empêchés de manifester à cause des mesures sanitaires contre le Covid-19, et font face à "une recrudescence des arrestations arbitraires". Libération raconte comment la contestation tente de se réinventer sur les réseaux sociaux, alors que les atteintes à la liberté de la presse se multiplient, également - comme en témoigne le blocage de plusieurs médias d’information indépendants et les arrestations de journalistes, notamment Khaled Drareni, dont la libération a été refusée par la justice, hier.

Le gouvernement algérien, lui, a décidé, hier également, de rappeler "immédiatement" son ambassadeur à Paris pour "consultations", d’après Liberté-Algérie, qui rapporte que cette décision fait suite à la diffusion, mardi, par des chaînes publiques françaises, de reportages sur le Hirak, dont un documentaire, "Algérie mon amour", qui a provoqué de vifs débats sur les réseaux sociaux, dans le pays. Des reportages présentés par Alger comme étant "en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression". Mais constituent, selon le gouvernement, des attaques "contre le peuple Algérien et ses institutions".