
L'écurie de Formule 1 Ferrari a annoncé avoir participé au développement d'un prototype de respirateur artificiel qui pourrait être fabriqué à coût réduit. Il pourrait être utilisé dans la lutte contre le Covid-19.
En dépit de la suspension de la saison de Formule 1, Ferrari continue de faire parler d'elle. Au lendemain du divorce consommé avec son pilote Sebastian Vettel, l'écurie italienne de F1 a annoncé, mercredi 13 mai, avoir participé à la mise au point d'un prototype de respirateur artificiel qui pourrait être développé à bas coût dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Baptisé FI5, le dispositif a été conçu par la Scuderia en partenariat avec l'Institut italien de technologie (IIT), à l'aide d'instructions fournies par des hôpitaux de Milan et Gênes.
Al via la collaborazione tra @ScuderiaFerrari e #IIT per realizzare il progetto di un #ventilatore polmonare che potrà essere utilizzato dalle strutture ospedaliere durante l'emergenza generata da #COVID19 pic.twitter.com/NSO58M4U61
— IIT (@IITalk) May 13, 2020"Nous avons commencé à travailler le 21 mars et le premier prototype a été prêt le 25 avril", a déclaré Corrado Onorato, responsable de l'innovation technologique de l'équipe italienne, lors d'une visioconférence de presse.
Mercedes également impliqué dans un projet similaire
Selon Simone Resta, responsable du département châssis, des membres de plusieurs divisions (simulation, modélisation 3D, design châssis) ont été impliqués dans le projet, avec l'accord de la Fédération internationale automobile (FIA).
La saison de F1 est en effet à l'arrêt et les écuries fermées, mais la FIA a autorisé les activités liées au Covid-19.
L'écurie Mercedes, grande rivale de Ferrari sur les circuits, avait d'ailleurs participé à une initiative comparable en Grande-Bretagne, en mettant dans le domaine public au début du mois d'avril les plans d'appareils respiratoires développés à destination des services de santé.
"Face à la tragique situation de l'épidémie de coronavirus, nous nous sommes trouvés confrontés à un problème de respirateurs. Tout le monde n'avait pas accès aux besoins essentiels en thérapie intensive", a de son côté expliqué Antonello Forgione, chirurgien à l'hôpital Niguarda de Milan.
Deux prototypes en phase d'essais
"Nous avons réfléchi à comment inventer une machine que l'on pourrait rendre disponible à tous, en 'open-source' [en accès libre, NDLR], de façon sûre, efficace et rapide. Nous avons alors contacté Ferrari", a-t-il ajouté.
Deux prototypes ont donc été conçus et sont désormais prêts pour une phase d'essais. L'IIT cherche des partenaires pour les produire ensuite à plus grande échelle.
"Nous pensons que ça peut être fait à très bas coût", a assuré Giorgio Metta, directeur scientifique de l'IIT.
Avec AFP