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Jean-Pierre Farandou a esquissé samedi la perspective d'un plan d'aide de l'État pour soutenir la SNCF. La crise sanitaire a déjà coûté 2 milliards d'euros à l'entreprise publique ferroviaire, selon le PDG de la SNCF, qui a aussi expliqué que des suppressions de postes pourraient être envisagées.
Une année 2020 noire pour la SNCF. Après une grève fin 2019 contre le projet de réforme des retraites qui l'avait fortement impactée, l'entreprise publique ferroviaire subit l'actuelle crise sanitaire.
Son PDG, Jean-Pierre Farandou, a expliqué samedi 2 mai sur France Inter que la pandémie de Covid-19 a déjà coûté 2 milliards d'euros à l'entreprise. Il a aussi esquissé un plan d'aide de l'État pour soutenir la SNCF et a envisagé des suppressions de postes.
"Je crains toutefois que notre bilan, notre endettement soit trop important (...). La notion d'un plan d'aide à la SNCF ne me parait pas déraisonnable", a-t-il dit, tout en prévenant que "la thématique (de l'emploi) est sur la table" : "Si la reprise est lente et si nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal et illogique d'ajuster le niveau d'emploi au volume d'activité."
Distanciation sociale dans les trains
Jean-Pierre Farandou a également rappelé que le port du masque serait obligatoire dans les trains et qu'une place sur deux seulement serait accessible pour respecter les règles de distance minimale et a appelé au maintien d'un télétravail "massif et durable" pour éviter un engorgement des transports.
"La SNCF, avec les 100 000 cheminots qui seront à leur poste de travail le 11 mai, seront prêts à faire circuler 50 à 60 % des trains de la vie quotidien", a-t-il dit, évoquant les Transilien et les TER, "les trains que prennent les Français pour aller travailler", que la SNCF espère faire monter à 100 % début juin.
"Sur les TGV, c'est un peu le contraire (...) Oui il y aura des TGV, mais peu de TGV", a-t-il indiqué en évoquant la limite des 100 km fixée pour les déplacements dans le cadre du plan de déconfinement exposé cette semaine par le gouvernement.
Mais la SNCF, a-t-il précisé, sera prête à trois conditions : le maintien d'un télétravail "massif et durable", l'étalement le plus large possible de l'heure d'arrivée dans les bureaux pour lisser les heures de pointes et la mobilisation des pouvoirs publics pour aider l'entreprise "à contrôler et à filtrer les accès aux gares". "Nous aurons besoin des forces de police pour vérifier que ces règles sont bien respectées", a-t-il souligné.
Conformément aux règles de distanciation sociale, une place sur deux seulement sera accessible dans les trains. "Autant dans les TGV, on sait bien s'y prendre avec les réservations obligatoires, autant c'est un peu plus complexe dans l'univers des trains de la vie quotidienne", a dit Jean-Pierre Farandou.
Avec AFP et Reuters