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Épidémie de Covid-19 oblige, les fleuristes n'ont pas été autorisés à ouvrir les portes de leur commerce le 1er mai pour vendre les traditionnels brins de muguet. Contrairement à ce que la Fédération des artisans fleuristes avait annoncé jeudi, le gouvernement a rappelé dans la soirée que la vente directe dans les boutiques n'était pas autorisée.
Le muguet, fleur porte-bonheur du 1er mai, n'aura finalement pas porté chance aux fleuristes en cette période de pandémie de Covid-19 : ils ne seront autorisés à vendre du muguet vendredi qu’en livraison ou en retrait de commande sur leur pas de porte.
Jeudi, veille du 1er mai, la Fédération française des artisans fleuristes y a cru : elle a publié dans l'après-midi un communiqué indiquant avoir obtenu "auprès du Premier ministre" l'autorisation de vendre le traditionnel brin porte-bonheur devant les boutiques de fleurs, fermées au public depuis le 17 mars comme la plupart des autres commerces jugés "non essentiels à la vie du pays".
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???? Afin de lutter contre le #COVID__19, la vente traditionnelle de muguet est encadrée cette année.
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Avant finalement de se faire désavouer dans la soirée par le gouvernement, qui a publié un strict rappel à la règle : ne sont autorisés pour les fleuristes que les livraisons et les retraits de commande sur leur pas de porte. Il faut dire que la vente des précieuses clochettes blanches rapportent chaque année quelque 7 millions d'euros de chiffre d'affaires aux fleuristes.
Vente autorisée dans les commerces de première nécessité
Un porte-parole du ministère de l'Agriculture a rappelé à l'AFP que les ventes de muguet seront permises "dans les commerces de première nécessité dont l'ouverture est autorisée depuis le début du confinement", comme les supermarchés, épiceries, boulangeries ou bureaux de tabac.
Cette annonce faite le 21 avril par le ministre de l'Agriculture, qui souhaitait soutenir la filière horticulture des producteurs de muguet, avait d'ailleurs déclenché un tollé général chez les fleuristes sur le thème : "À chacun son métier".
"Les magasins des fleuristes sont fermés comme tous les autres magasins", a tranché Didier Guillaume, interrogé sur CNews jeudi soir. "Il ne peut pas y avoir de discrimination".
"Gagner la bataille contre le virus"
"Ce que nous avons autorisé, c'est que les fleuristes puissent livrer ou qu'on puisse retirer sa commande devant le magasin, mais en aucun cas les magasins ne peuvent être ouverts", a-t-il martelé, rappelant que "l'objectif du gouvernement" est de "gagner la bataille contre le virus".
Dans la foulée, la Fédération des artisans fleuristes a aussi admis dans un communiqué rectificatif jeudi soir que "la possibilité pour les fleuristes de vendre sur leurs pas de porte n'a pas été accordée par le Premier ministre", mais seulement "évoquée lors d'une réunion à Matignon".
De fait, la situation des fleuristes et de toute la filière horticole est assez difficile. À eux seuls, les 14 000 fleuristes français estiment qu'ils auront perdu au total près de 350 millions d'euros durant les deux mois de fermeture obligatoire du confinement.
Vente à la sauvette interdite
Beaucoup d'entre eux comptaient sur le 1er mai pour se refaire une petite santé financière. Pour les fleuristes, cette journée est la quatrième de l'année pour les ventes, derrière la fête des mères, Noël et la Saint-Valentin, a expliqué Florent Moreau, président de la fédération, à l'AFP.
Maigre consolation, les fleuristes ont obtenu que les ventes à la sauvette, au profit d'associations notamment, qui sont traditionnellement autorisées et qu'ils vivent comme une concurrence déloyale, soient aussi interdites cette année.
En temps normal, durant le week-end du 1er mai, 31 % des brins de muguet vendus en France sont achetés chez un fleuriste, 25 % en grande distribution, 11 % sur un marché, 9 % en jardinerie, 4 % sur l'exploitation et 20 % dans d'autres lieux, notamment dans la rue, selon le panéliste Kantar.
À l'Élysée, Emmanuel Macron a maintenu vendredi la traditionnelle cérémonie de remise du muguet du 1er mai, mais en petit comité.
Avec AFP