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Pandémie de Covid-19 : les transports publics face au défi du déconfinement

En vue du déconfinement progressif prévu à partir du 11 mai prochain, le Premier ministre français, Edouard Philippe, préconise notamment d’appliquer des mesures de distanciation sociale dans les transports en commun, et de rendre le port du masque obligatoire. Comment les entreprises du secteur peuvent-elles s’adapter à de telles mesures ? Et quelles sont les implications de la pandémie pour les transports publics ? Line Rifaï a posé ces questions au secrétaire général de l’Union internationale des transports publics, Mohamed Mezghani.

Le secteur des transports publics est parmi les plus touchés par la pandémie de coronavirus. Le nombre d’usagers y a fortement reculé et les entreprises du secteur ont vu leurs coûts augmenter et leurs recettes diminuer. "Il faut donc trouver des moyens pour soutenir financièrement le secteur des transports publics, car c’est un secteur vital", estime Mohamed Mezghani, secrétaire général de l’union internationale des transports publics.

Il estime aussi qu'avec le déconfinement qui se prépare en France et dans de nombreux pays, il sera sans doute difficile de faire respecter les mesures de distanciation sociale dans les transports. D’où l’importance de miser surtout sur l’usage des masques, comme c’est le cas dans de nombreux pays d’Asie. Selon lui, "on pourrait s’affranchir de la mesure de distanciation sociale par le port du masque obligatoire" dans les transports en commun.

Enfin, l’autre défi pour le secteur sera de retrouver la confiance des usagers, pour qu’ils ne se détournent pas durablement des transports publics. "Il faut leur redonner confiance en montrant que les systèmes de transport public sont désinfectés, qu’il y a un entretien particulier. Il faut aussi renforcer la fréquence des véhicules, pour qu’il y ait plus d’offre et que la perception des usagers soit moins négative vis-à-vis des transports publics", conclut Mohamed Mezghani.