Ils ont répondu à un appel lancé par le ministère français de l’Agriculture. Plus de 200 000 personnes ont candidaté pour compenser le manque de travailleurs dans l’agriculture, l’agroalimentaire et l’acheminement de produits afin de nourrir tout le territoire.
"Après l'appel que j'ai lancé, il y a aujourd'hui plus de 200 000 personnes qui ont répondu, et nous avons 5 000 recruteurs qui sont en train d'organiser le travail" a déclaré le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Didier Guillaume, sur France 2, mardi 7 avril.
"Nous n'allons pas faire traverser la France à ces gens. Ils vont travailler près de chez eux, auprès des agriculteurs, mais également dans les entreprises agroalimentaires, dans le transport, la logistique" a précisé le ministre français, évoquant la plateforme lancée notamment par Pôle emploi.
Mardi matin, ce site indiquait que 10 621 offres étaient disponibles dans ces secteurs, mais aussi dans la santé, l'aide à domicile, l'énergie et les télécoms.
"L'armée de l'ombre"
Si a chaîne alimentaire était rompue, "il n'y aurait rien à manger pour nos concitoyens" a insisté le ministre. "Nous avons 5 000 recruteurs qui regardent les profils, et les orientent pour qu'ils travaillent dans l'agriculture mais aussi dans la logistique : c'est très important que les produits soient acheminés sur les lieux d'achat", a-t-il déclaré.
Il y a deux semaines, le ministère de l’Agriculture avait lancé un appel "à l'armée de l'ombre des hommes et des femmes (qui) n'ont plus d'activité" et sont mis au chômage partiel en raison de la crise liée à la pandémie de Covid-19, les invitant à "rejoindre la grande armée de l'agriculture française" en quête de main d'œuvre pour les récoltes de fruits et légumes ou les semis de printemps.
Avec AFP